Depuis toujours, je suis accro au gâteau au chocolat. Quand j’étais enfant ma maman en faisait un très bon, le « Ruy-Blas », recette que vous pouvez trouver dans le livre de Ginette Mathiot « La Pâtisserie Pour Tous ». Il y a quelques années, j’ai acheté ce livre en version livre de poche et il est très pratique car il contient toutes les bases de la pâtisserie.
Pour la pâtisserie, j’utilise également le livre de Gaston Lenotre « Faites Votre Pâtisserie Vous Même » et plus récemment (cadeau de ma petite sœur Lucie) « le Larousse de la Pâtisserie de Pierre Hermé ».
Pendant ces dernières années, j’ai testé beaucoup de recettes de gâteau au chocolat selon mes envies du moment. Ce fût un travail ardu et difficile, mais je l’ai fait pour vous.
Puis un jour, j’ai découvert dans un dossier spécial chocolat du magazine ELLE une recette de gâteau au chocolat écrite par Pierre Hermé en exclusivité pour ELLE.
Bon, je ne peux pas simplement citer Pierre Hermé comme cela et passer.
Vous trouverez des centaines d’interviews et de portraits de lui sur le Net. Après en avoir lu un certain nombre en français et en anglais, je vous livre celle du site Gourmet-TV
"Pierre Hermé, un des plus grands pâtissiers de tous les temps. Créateur insatiable, Pierre vit son métier de façon absolue dans la logique familiale car chez les Hermé, en Alsace on est boulanger pâtissier de père en fils depuis quatre générations.
A 14 ans, Pierre fait son apprentissage auprès du grand Gaston Lenôtre et à 19 ans, le maître lui confie la responsabilité d'un de ses ateliers. Son ascension fulgurante est proportionnelle à son immense talent. Après l'Hôtel Carlton à Bruxelles et l'Intercontinental au Luxembourg, Pierre fait renaître la pâtisserie chez Fauchon puis chez Ladurée.
En 1998, il ouvre sa première pâtisserie à Tokyo suivie d'un salon de thé en 2000 et son premier magasin à Paris en 2001. Grâce à sa haute technicité doublée d'une sensibilité unique, ses créations se comparent à la haute couture. Le style Hermé souligne l'harmonie des saveurs, des textures et des formes tout en conservant le plaisir de la gourmandise. "
J’avais lu beaucoup de choses sur lui dans ELLE. Un jour, me trouvant dans le quartier Latin et ayant quelques heures à tuer avant de rejoindre David, je me suis souvenue qu’une de ses boutiques n’était pas très loin. Et voilà comment je me suis retrouvée au 72 rue Bonaparte.
Pierre Hermé
72 rue Bonaparte
75006 Paris
M° St Sulpice
C’est une pâtisserie incroyable, j’avais l’impression d’être dans un musée. J’ai marché doucement le long de la vitrine où sont entreposés les gâteaux et je les ai regardés un par un en lisant les descriptions. Je n’en croyais pas mes yeux, chaque gâteau est une merveille et les associations d’ingrédients sont uniques. Je me souviens notamment d’une tartelette à la fraise et à la tomate.
J’ai ressenti une émotion très forte que je n’avais jamais éprouvée dans une pâtisserie. J’ai également apprécié que l’on me laisse à ma contemplation. J’ai fini par acheter des macarons, la fameuse tartelette à la fraise et à la tomate, une tartelette au citron et beaucoup d’autres bonnes choses. Comble du hasard, Pierre Hermé était dehors lorsque je suis sortie. Je lui ai dit bonjour spontanément car je connaissais son visage et il m’a répondu. Quelques secondes plus tard, je me suis sentie quelque peu ridicule car si moi je connaissais son visage pour l’avoir vu en photo, j’était pour lui une parfaite inconnue !
Pierre Hermé est souvent décrit dans la presse comme le couturier de la haute pâtisserie ou comme le Picasso de la pâtisserie. Il sort une nouvelle collection à chaque saison. Je comprends mieux maintenant l’émotion ressentie.
A présent, voici la recette que j’utilise en ce moment :
Ce que j’ai changé par rapport à celle du maqazine ELLE :
J’utilise du beurre demi-sel à la place du beurre doux.
Je ne râpe pas le chocolat mais je le coupe en petits morceaux (shame on me ! je sais que les vrais pâtissiers râpent le chocolat, mais râper 250 g de chocolat à la main, non ! la seule fois où je râpe du chocolat, c’est quand je fais un tiramisu).
Il m’arrive d’utiliser du Lindt noir dessert à 70% de chocolat quand je n’ai plus de Valrohna.
J’utilise un moule carré Téfal à la place du moule souple.
Ingrédients
Pour 8 à 10 personnes
250 g de chocolat amer (Guanaja de Valrhona)
250 g de beurre demi-sel à température ambiante
200 g de sucre
4 gros œufs
70 g de farine
Recette
Préchauffez votre four à 180° C.
Faites fondre le chocolat et laissez le refroidir.
Mixer le beurre et le sucre 4 min à vitesse moyenne.
J’utilise un batteur électrique (si seulement j’avais un vrai robot Kitchen-Aid, car 4 minutes, c’est long !)
Ajoutez les œufs un à un, en battant 1 min entre chaque œuf.
Incorporez le chocolat puis mélangez.
Incorporez la farine puis mélangez.
Versez la pâte dans votre moule et lissez le dessus.
Faites cuire 30 min environ, jusqu’à ce que le gâteau soit légèrement gonflé et que le dessus se craquelle un peu.
Laissez refroidir avant de démouler.
Ce que j’ai remarqué
J’insiste sinon vous allez être déçus : il faut absolument attendre le lendemain avant de le goûter. C’est en effet le lendemain qu’il devient moelleux avec une petite croûte sur le dessus qui craque. Il est encore meilleur le surlendemain.
C’est un gâteau très riche, à couper donc en très petits morceaux afin de laisser à vos invités la liberté de manger la quantité qu’ils veulent. Vous verrez certains ne peuvent plus s’arrêter mais je ne citerai pas de nom, David.
Vous trouverez une excellente recette de Pierre Hermé sur le blog Chocolate&Zucchini, le Cake au Chocolat, Abricots et Gingembre.