Mes souvenirs de cheesecake remontent à très longtemps. Je n’avais pas encore 12 ans lorsque je suis partie en Grande-Bretagne pour mon premier séjour linguistique. J’étais en fin de 5ième avec 2 ans d’anglais derrière moi. J’ai eu la chance d’être accueillie par une famille très gentille. En dehors des cours d’anglais, je passais tout mon temps avec eux étant un peu jeune pour sortir toute seule. C’était au bord de la mer à Seaford et leur maison donnait sur un terrain de cricket, j’ai encore les applaudissements des match dans ma tête.
Mes parents ont toujours voulu que j’apprenne l’anglais. Peut être savaient –ils déjà que j’allais épouser un britannique et amateur de cricket, 20 ans après.
C’est à cette occasion que j’ai mangé mon premier cheesecake. Il était fait à l’aide d’une préparation pour cheesecake (cheesecake mix). C’était il y a 26 ans et je m’en souviens encore. La seconde fois, j’ai même participé à la préparation puis j’ai fini par le faire toute seule. Le jour de mon départ, la famille (c’est dommage, je ne me souviens plus de leur nom) a glissé dans mes bagages quelques boîtes de préparation pour cheesecake (so kind).
Quelques années plus tard, j’ai découvert le cheesecake américain lors d’un séjour de plusieurs mois dans le Minnesota pour mon travail.
Je me souviens d’avoir trouvé dans les supermarchés, une base toute faite dans laquelle il suffisait de verser un mélange de Philadelphia cream cheese (fromage frais), des œufs et du sucre avant de l’enfourner pour une vingtaine de minutes.
En France, le cheesecake était, il y a 15 ans, uniquement connu dans les restaurants américains ou mexicains. On le trouvait également en parts individuelles chez Marks and Spencer. Au fur et à mesure des années, on a commencé à le trouver sur la carte de beaucoup de restaurants. En ce moment, il est à l’honneur dans au moins 3 magazines de cuisine : « Elle à Table » en France, « Delicious » et « Good Food » en Grande–Bretagne.
La base du cheesecake est constituée d’un mélange de gâteaux secs écrasés et de beurre fondu. La garniture est un mélange de fromage frais, d’œufs et de sucre. Il existe beaucoup de variantes quant au choix des gâteaux secs (Digestive biscuits de Grande-Bretagne, Spéculos de Belgique ou sablés français) et du fromage frais (Philadelphia cream-cheese, cottage cheese ou fromage blanc).
Pour trouver les Digestive biscuits : Lafayette Gourmet, la grande épicerie du Bon Marché, et dans les épiceries des magasins Ikéa.
Bizarrement, on trouve la Philadelphia cream cheese dans beaucoup de pays d’Europe mais pas en France (sauf dans certaines boutiques américaines comme Thankgiving). Certains utilisent du Saint Moret ou du Kiri. Pour ma part, grâce à mon amie Ingrid, j’ai trouvé quelque chose qui ressemble beaucoup à la Philadelphia Cream Cheese chez Leader Price et qui s’appelle « Nature à tartiner ».
J’en ai parlé récemment à Alysa, une américaine passionnée de cuisine avec qui j’ai beaucoup sympathisé lors d’une visite au Salon Saveurs et elle va le tester dans les jours qui suivent.
La dernière fois que j’ai fait un cheesecake, c’était il y a un mois pour ma sœur Lucie. C’était un déjeuner de filles pendant que nos « Hommes » étaient à Londres pour voir un match de foot de l’équipe chouchoute de David, Tottenham, vous savez, celle qui va être dirigée par Jacques Santini à la rentrée (vous voyez ? Je suis un peu l’atualité).
Nous n’avions mangé qu’une salade en guise de repas, nous avons donc pu apprécier toute la richesse et l’onctuosité de ce dessert.
L’avantage du cheesecake est qu’il se congèle très bien. Pour cela, coupez-le en parts et mettez-les dans du film étirable puis dans une boîte en plastique. Avant de le manger, laissez le 2 heures à température ambiante.
Je me suis inspirée de la recette d’un livre amené par David dans ses bagages « Oxfam Vegetarian Cookbook » de Rose Elliot. David est loin d’être végétarien, peut être est ce un souvenir de jeunesse ?
Pour le faire, l’idéal est d’avoir un moule à fond amovible. J’ai fait le mien dans un moule Téfal. Bien sur, je n’ai pas pu le démouler mais j’ai découpé les parts dedans et j’ai pu les sortir sans encombre, voir photo.
Chesecake
Pour la base
250 g de biscuits (digestive biscuit ou spéculos)
125 g de beurre fondu
Pour la garniture
600 g de fromage frais (Philadelphia cream chese ou "Nature à tartiner" de chez Leader Price)
150 g de sucre
2 œufs battus
½ cuil. à café d’essence de vanille
Coupez les biscuits en petits morceaux puis broyez-les dans un robot mixer. Vous devez obtenir une chapelure.
Faites fondre le beurre et mélangez-le avec les biscuits écrasés.
Déposez ce mélange dans le fond d’un moule de 23 cm puis étalez-le avec le dos d’une cuillère à soupe. Vous devez lisser la surface avec le dos de la cuillère en faisant légèrement remonter le mélange sur le coté. Attention de ne pas appuyer trop fort. La surface doit être lisse mais pas trop tassée.
Préchauffez le four sur thermostat 180°C.
Mélangez avec un mixer, le fromage frais avec le sucre.
Ajoutez les œufs et la vanille et bien remuez jusqu’à une consistance crémeuse.
Versez ce mélange sur la base.
Faites cuire 30 à 40 minutes au four thermostat 180°C jusqu’à ce que la crème soit prise.
Laissez refroidir puis mettez au réfrigérateur pendant au moins ½ journée.