J’ai toujours aimé le houmous, spécialité libanaise . Il s’agit d’un mezzé fait à base de pois-chiches, de citron, d’ail écrasé et de tahiné (pâte de sésame, que l’on peut remplacer facilement par de l’huile de sésame).
Le mezzé est à l’origine un ensemble de hors-d’œuvre de consistance crémeuse le plus souvent, déposés sur la table et dans lesquels on trempe des morceaux de pain libanais.
Pour mon premier houmous, j’ai fait les choses en grand, à savoir, trempage des pois-chiches secs toute la nuit dans de l’eau, cuisson des pois jusqu’à ce qu’ils soient tendres (très long !) puis mixage avec les autres ingrédients.
Le résultat fut plus que décevant surtout en comparaison avec le temps passé. Le houmous était beaucoup trop compact et pâteux.
C’est bien de vouloir tout faire soi-même mais il arrive parfois que l’on passe beaucoup de temps pour un résultat banal.
Je ne m’avouais pas vaincue pour autant.
Quelque mois plus tard, en regardant mes pieds dans un supermarché, j’ai remarqué sur l’étagère du bas une boîte de pois-chiches déjà cuits.
Hourra, j’avais gagné deux étapes dans la fabrication du houmous.
J’ai alors choisi une recette de Jamie Oliver dans son deuxième livre, dans lequel il préconise d’utiliser des pois-chiches en boite.
Ce fut alors une longue série de houmous faits maison et beaucoup de nos invités ont eu droit à ce mezzé chez nous : la plupart du temps, le bol était vide lors de leur départ.
J’ai eu un doute il y a quelques semaines lorsque David me dit qu’il aimait beaucoup le goût de mon houmous mais qu’il préférait la consistance de ceux du commerce.
Passé le premier choc, j’ai enregistré la remarque et j’ai même poussé la curiosité jusqu’à acheter un houmous dans un supermarché.
C’est vrai, le goût était un peu fade mais la consistance plus sympathique car plus crémeuse.
Cette fois-ci, j’étais prête à renoncer.
Il m’a fallut traverser l’Atlantique pour trouver la solution.
En arrivant en Guadeloupe chez Françoise et François, après 8 heures d’avion et 6 h de décalage et, tout en découvrant leur magnifique maison, mon œil s’est égaré sur une étagère sur laquelle je vis une boite de purée de pois chiches.
La voilà la solution ! Plus de pois-chiches à faire tremper, ni à faire cuire, ni à mixer. C’est vrai que ce n’est pas facile de mixer correctement les pois chiches à cause de leur peau. Et enlever la peau de chaque pois-chiche est trop fastidieux.
Le soir suivant, n’ayant pas de recette sous la main, Françoise et moi avons mélangé les différents ingrédients, goûté, rajouté des choses puis goûté à nouveau, jusqu’à ce que résultat nous plaise. François fut notre cobaye.
Le résultat : c’est très bon, on sent bien le goût prononcé du pois-chiche, le petit goût exotique de la pâte de sésame et surtout, c’est crémeux.
Depuis mon retour, grâce à mes boites de purée de pois-chiches retrouvées dans ma valise, j’ai concocté à nouveau cet houmous.
C’est David qui va être content ce soir !
Houmous
Pour 6 personnes
1 boite de purée de pois-chiches (poid net : 380g)
2 cuil. à café de tahiné (pâte de sésame) ou ½ cuil. à café d’huile de sésame
2 cuil. à café de citron vert ou jaune
1 cuil. à soupe d’huile d’olive
1 gousse d’ail écrasée.
Mélangez tous les ingrédients. Rajoutez éventuellement du citron ou de la pâte de sésame selon votre goût.
Servez avec des carottes, du concombre et des morceaux de pain pita grillés préalablement au grille-pain.
Le tahiné est une pâte de sésame qui à une consistance proche de celle du beurre de cacahouètes. Je l’ai ramené de Guadeloupe avec la purée de pois-chiches et je vais chercher à présent où les trouver à Paris.
L’huile de sésame en revanche se trouve facilement (i.e chez Monoprix).