Avez vous déjà senti un sac rempli de girolles ? ou de pleurotes ? Cela dégage une odeur très agréable. Je n’ai pas les mots pour décrire cette sensation, mais cela m’évoque les bons cotés de l’automne.
Jusqu’à présent, j’ai entretenu avec les champignons une relation assez particulière. Je les adore mais je n’ai jamais osé les cuisiner en dehors des champignons de Paris ou des Shiitake.
La raison principale étant le nettoyage. J’avais beau lire partout qu’il ne fallait pas les nettoyer, c’était plus fort que moi, je me disais toujours « allez, juste un petit peu d’eau, cela ne va pas changer la face du monde ! » Pourquoi cette obsession ? sans être encore atteinte de TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs), je déteste sentir des grains de sable lorsque je mange des champignons ou pire, de la salade.
L’automne dernier, j’avais décidé de laisser mes angoisses de coté et de faire une fricassée de champignons comme celles que j’apprécie dans les restaurants. J’ai été stoppée net dans mon élan car, suite à la canicule de l’été 2003, les champignons étaient rares et leur prix au kilo ahurissant.
2004, sans être une spécialiste, me semble être une bonne année et les marchés commencent à regorger de champignons.
Aujourd’hui, j’ai acheté des girolles et des pleurotes sur le marché de Nogent Sur Marne pour ma première fricassée.
Lorsque vous achetez des champignons, n’hésitez pas à comparer les prix, et surtout, à demander quelle est leur provenance. Je préfère personnellement acheter ceux qui sont cueillis en France.
Demandez également à ce qu’ils soient mis dans des sacs en papier, les champignons détestent les sacs en plastique.
Fricassée de champignons
Pour deux personnes en plat principal ou pour 4 personnes en garniture
250 g de girolles
250 g de pleurotes
25 g de beurre
1 cuil à soupe d’huile d’olive
1 échalote
1 gousse d’ail
2 poignées de pluches de persil plat
Sel et poivre du moulin
Nettoyage des champignons
Cette fois-ci, je ne suis pas tombée dans le piège de vouloir trop les nettoyer. Après avoir lu des dizaines de conseils dans les magazines et les livres, j’ai procédé de la manière suivante :
j’ai essuyé le dessus des girolles et des pleurotes avec un bout de torchon humide et j’ai brossé le coté alvéolé avec une petite brosse à champignon humide.
J’ai ensuite coupé une partie du pied, puis coupé les plus gros champignons en deux dans le sens de la longueur.
Et voilà, le tout en étant tranquillement assise !
Préparation des aromates
Hachez l’échalote et l’ail.
Ciselez les pluches de persil plat.
Cuisson des champignons
Faites chauffer l’huile et le beurre dans une poêle.
Mettez les girolles et faites cuire 3 minutes à feu moyen, sans cesser de remuer.
Mettez ensuite les pleurotes et laissez cuire 5 minutes environ, tout en remuant.
Ajoutez l’échalote et l’ail et remuez pendant 1 à 2 minutes.
Ajoutez le persil.
Salez et poivrez en fin de cuisson, sinon les champignons rendent de l’eau à cause du sel.
Verdict : pas un seul grain de sable et une très bonne fricassée.
Pour un repas simple et léger, vous pouvez la servir avec une salade verte, un morceau de bon pain et un verre de bon vin. Voyons ce que va nous proposer Patrick !
Sinon, servez-la avec un poulet rôti ou un rôti de bœuf.
Si vous avez des restes, vous pouvez faire une quiche en déposant les champignons cuits sur un fond de pâte brisée cuite à blanc puis en ajoutant un mélange de 4 œufs battus et de 50 cl de crème fraîche ou un pot de ricotta. A faire cuire au four sur 210° C (th 6) environ 30 minutes.
La prochaine fois, j’essaie avec d’autres champignons tels que les bolets ou les cèpes.
Vive l’aventure des champignons !