Nouvelle cuisine
Vendredi dernier, Eric, l’artisan qui s’est occupé de notre nouvelle cuisine a retiré la grande bâche en plastique qui protégeait le reste de la maison des travaux. Un peu comme au théâtre, au lever du rideau, j’ai enfin vu notre cuisine dans son contexte : la maison. Et là, j’ai totalement oublié ces 2 mois de travaux tellement j’étais heureuse du résultat.
David et moi, du haut de nos 42 ans respectifs n’avions jamais, à part quelques vagues coup de peinture, entrepris de travaux et je peux vous dire que c’est une sacrée aventure à laquelle je n’étais pas vraiment préparée.
Quand je pense que nous allons continuer dans le reste de la maison pendant toute l’année qui suit, j’appréhende…mais au moins, j’ai ma cuisine …
Petit retour en arrière (toutes les photos sur ce lien)
Le plus impressionnant : la rapidité à laquelle le nouveau mur et le nouveau plancher ont été construits afin d’agrandir l’ancienne cuisine.
Le plus pénible : la poussière. Je le savais, je le craignais. J’ai commencé par lutter en passant l’aspirateur tous les soirs et puis j’ai jeté l’éponge. La poussière a été là pendant 2 mois, sous forme d’un voile blanchâtre malgré une superbe protection. Au bout d’un moment, j’ai fini par m’habituer.
Le plus long : l’électricité, l’ancienne cuisine n’ayant pratiquement pas de prises et quasiment pas d’éclairage.
Les mauvaises surprises (il y en a toujours) : l’ancien plan de travail en béton très difficile à déposer (vous noterez au passage le vocabulaire pro) et qui a donné des tonnes de gravats, ainsi qu’une installation électrique avec des interrupteurs et des prises fantômes. Après 8 ans dans notre maison, nous avons enfin compris à quoi servait une des prises du salon !
Le plus frustrant : avoir du tout sortir de la cuisine, tout stocker un peu partout et surtout être capable de tout retrouver car, pendant les travaux, la boutique a continué à tourner …C’est finalement pire qu’un déménagement.
Les angoisses : David et moi, qui n’avions jamais choisi ni carrelage, ni meuble de cuisine avions quelques angoisses au moment de la pose. Heureusement, nous avons découvert que nous avons quasiment les mêmes goûts et que, même si nous sommes les champions du monde en rapidité de réflexion dans les boutiques, nous n’avons pas fait trop d’erreurs (j’en tremble encore …).
Le plus agréable : voir les choses avancer jour après jour. C’est ça qui fait patienter.
Le plus intéressant : avoir eu la possibilité de changer des choses au fur et à mesure de la réalisation de la cuisine. Même si tout était prévu et vérifié, c’est toujours bien d’avoir la possibilité d’ajuster certaines choses. Merci à Eric pour ses bons conseils et sa souplesse. Merci à David pour sa subite idée de la bibliothèque pour mes livres de cuisine, je l’admire tous les jours.
Le plus rigolo : les enfants. Ils ne vivent pas les travaux comme nous. Pour eux c’est une aventure, ils ne voient que la nouveauté et pas les contraintes. C’est une bonne leçon de vie.
Coté pratique
Je ne pensais pas entrer dans le détail mais comme je commence à recevoir beaucoup de mails de lecteurs en train de modifier leur propre cuisine, voilà mon expérience personnelle, sachant qu’il y plein d’autres manières de faire. N’hésitez pas à apporter votre expérience dans les commentaires.
Nous n’avons pas fait le tour des cuisinistes car nous savions dès le départ que nous voulions une cuisine Ikéa. Le choix de la cuisine s’est fait très rapidement un matin à l’ouverture (règle d’or pour aborder avec sérénité le rayon cuisine de ce géant suédois). Nous voulions quelque chose de clair et de simple afin de ne pas nous lasser. Nous sommes rapidement tombés d’accord sur le modèle « Stat blanc », qui n’est pas vraiment blanc mais crème.
Pour le plan de travail nous avons choisi du bois clair pour son coté chaleureux et pour casser le coté trop blanc de notre ancienne cuisine. Eric a finalement pris la décision de le vernir plutôt que de l’huiler, afin qu’il soit moins fragile.
Une fois le style de la cuisine déterminé, j’ai laissé David faire les plans avec l’outil d’Ikéa, je ne suis pas très douée en gestion d’espace et absolument pas patiente avec ce genre d’outil.
Notre plus grande chance a été de confier la réalisation de notre cuisine à Eric, sur les bons conseils d’un ami.
Il nous a beaucoup conseillé sur l’éclairage et sur l’agencement de l’îlot central pas si facile que cela à aménager dans une cuisine, vous pouvez me croire. L’idée des touches de peinture verte est de lui. J’ai continué sur sa lancée avec la peinture fuchsia au centre de la cuisine. Pour m’y retrouver dans les couleurs des peintures, sachant que rien ne ressemble plus à un fuchsia qu’un autre fuchsia, je suis partie avec un bout de ma centrifugeuse car c’est cette couleur que je voulais.
L’évier vient de chez Ikéa. Nous l’avons choisi pour sa grande taille et son coté un peu rétro.
Le mitigeur est un Grohé car je n’ai pas accroché avec les mitigeurs Ikéa et que j’ai envie de garder de bonnes relations avec mon plombier lorsqu’il viendra le réparer dans quelques années.
La plaque à induction vient de chez Ikéa, ainsi que le four à micro ondes. En revanche, le four est un Sauter. Je l’ai choisi car c’est celui que j’utilise dans la cuisine d’Olivier Berté, lorsque je tourne les vidéos pour Goosto. J’étais certaine de ne pas me tromper.
La crédence (carrelage mural) pour laquelle j’ai reçu beaucoup de mails vient de chez CMR à Bagnolet (93). Nous avons eu le coup de foudre pour la série de carreaux fruits qui apportent une note de couleur dans une cuisine claire. Ils ont également une gamme en noir et blanc avec des tasses de café pour des cuisines modernes à base de gris ou de blanc.
A mon sens, les 4 choses les plus importantes dans une cuisine sont
L’éclairage qui doit être multiple non seulement pour ne pas avoir de zones d’ombres, ce qui rend la cuisine pénible dès la nuit tombée mais également pour pouvoir éteindre certains éclairages lorsque vous prenez vos repas. C’est ce qui fait toute l’ambiance de la cuisine. Noé appelle déjà cela la cuisine romantique. A 8 ans, c’est déjà un grand charmeur.
Les prises qui doivent être nombreuses afin d’éviter les multiprises pas toujours très jolies et qui finissent toujours par devenir grasses et poussiéreuses. Les notres sont vertes, de la marque Legrand, et vous pouvez les trouver dans la plupart des magasins de bricolage.
L’agencement : penser aux gestes que vous effectuez lorsque vous cuisinez afin de bien positionner les plaques de cuisson par rapport au four, au réfrigérateur, à l’évier et aux placards. Imaginez vous en train de préparer votre plat préféré, et pensez aux ingrédients et aux ustensiles dont vous avez besoin et aux actions que vous effectuez. Cela vous aidera non seulement à positionner les éléments de votre cuisine mais également, une fois la cuisine terminée, à ranger les choses à l’endroit auquel vous en aurez besoin.
Quelle cuisine choisir ?
Choisissez ce qui vous plait en terme de matériaux, de couleur et de style. Il faut que la cuisine vous corresponde. Les cuisines suivent de plus en plus les tendances de la mode. Le seul problème est qu’une cuisine n’est ni un sac à main ni une paire de chaussures : on y vit tous les jours pendant au moins 10 ans, voir plus. Certaines modes perdurent, d’autres non …
Merci mille fois à Eric pour ce travail de titan.
La cuisine avant