Caviar de courgettes façon caviar d’aubergines + appel à témoins pour Sonia Ezgulian
S’il y a une chose que j’admire autant que les gens qui ont du talent en cuisine, c’est ceux qui ont la main verte. Et quand jardin rime avec jardin potager, c’est encore mieux.
J’attends encore le jour où j’aurai le déclic et je sais que cela viendra très bientôt, cela fait un peu partie de la suite logique des choses.
Un couple d’amis en Grande Bretagne a ce talent et ils font pousser dans leur jardin et dans leur serre, construite par leurs soins, des tomates, des courgettes, des poivrons, des fèves, des herbes, des salades, des pommes de terre, etc, et même des piments. Lorsqu’ils nous montrent leur jardin, je vois bien que c’est un énorme plaisir pour eux de faire cela et je peux très largement les comprendre.
Juste avant de repartir en France, ils m’ont proposé des courgettes et je suis repartie toute heureuse, avec une partie de leur récolte.
Après avoir fait des légumes grillés, des veloutés, des pâtes aux courgettes, j’ai eu envie de faire une sorte de caviar de courgettes, un peu comme l’on fait le caviar d’aubergines.
Verdict : la consistance est plus proche de celle d’une purée, les courgettes n’ayant pas la "mâche" des aubergines. En revanche, le goût est très parfumé et c’est une manière fort sympathique de cuisiner la courgette pour changer. A déguster en dip avec des bâtonnets de légumes.
Caviar de courgettes façon caviar d’aubergines
600 g de courgettes (soit environ 3)
2 cuil. à café de purée d’amandes (magasins bio)
½ cuil. à café d’huile de sésame
1 petite gousse d’ail écrasée
2 cuil. à soupe de jus de citron
1 cuil. à café rase du mélange d’épices « oriental » de la Cantinière
(ou un mélange de cumin, gingembre, poivre et piment)
4 pincées de sel
1 cuil. à soupe bombée de fromage frais type Saint Moret ou de fromage de chèvre frais
A la place de la purée d’amandes et de l’huile de sésame, vous pouvez utiliser du tahiné (purée de graines de sésame, que l'on trouve également en magasin bio).
Lavez les courgettes, retirez leurs extrémités puis coupez-les en gros tronçons sans les peler.
Faites-les cuire à la vapeur pendant 5 minutes puis faites-les refroidir.
Mettez tous les ingrédients dans le bol d’un robot de type mixeur et mixez jusqu’à obtenir une purée.
Goûtez puis rectifiez l’assaisonnement selon votre goût (plus de sel, plus de jus de citron, plus d’épices, c’est à vous de décider).
Conservez au frais jusqu’au moment de servir.
Appel à témoin pour Sonia Ezgulian
Dans la cadre d’un projet mené par Sonia Ezgulian et Isabelle Rozenbaum, Sonia est à la recherche de personnes ayant un blocage sur un aliment particulier. Si c’est votre cas et que vous souhaitez participer à ce projet (voir ci-dessus), n’hésitez pas à contacter Sonia par mail (sonia.ezgulian(at)lessardinesfilantes.fr
Je vous donne ici un extrait de la description du projet telle qu’elle m’a été donnée par Sonia.
Merci d’avance à tous pour votre participation.
Le projet
"C’est l’histoire de deux gourmandes qui vont à la rencontre d’autres gourmands qui ont un blocage avec un ingrédient ou une recette, traumatisme d’enfance ou évènement marquant indissociable de l’aliment.
Sonia Ezgulian, cuisinière à Lyon, rencontrent des gourmands, les fait parler sur les raisons de ce blocage et imagine pour eux deux recettes pour tenter de les réconcilier avec tel ou tel ingrédient. Cette dégustation a lieu chez la personne concernée ou dans un univers familier. Isabelle Rozenbaum capte les émotions de ce moment particulier, les gestes de cuisine et enfin le moment crucial où l’intéressé(e) va goûter le plat que Sonia Ezgulian lui a préparé.
Quelques exemples :
* Eléonore 8 ans ne peut pas mettre un fruit rouge à la bouche depuis qu’elle a failli s’étouffer avec un bonbon à la fraise quand elle était encore bébé.
* Xavier frissonne beaucoup plus d’horreurs devant des œufs de poisson « visqueux », les œufs de saumon, harengs ou même lumps sont bannis, et il ne comprend pas comment sa sœur peut adorer le caviar.
*Marie-Noëlle ne peut pas manger de foie de veau car son odeur évoque pour elle la mort.
* Isabelle ne peut s’empêcher de penser à une terrible journée de vacances (où elle a failli se noyer puis elle fut humiliée parce que déshabillée devant tout le monde) quand elle voit un anchois. Elle n’envisage pas d’en manger pour l’instant.
*Sébastien éprouve une véritable aversion pour les moisissures du roquefort et se rappelle les blagues douteuses de ses grands frères qui en camouflaient dans ses goûters.
* Audrey déteste le gâteau de semoule, ce mélange granuleux-laiteux la dégoûte franchement d’autant qu’une dame de cantine bien intentionnée l’a obligé à en ingurgiter un bol entier arrosé de confiture que j'ai avalé tout rond avec de l'eau par petites cuillères ! Autre dégoût : le céleri qui ressemble à un cerveau.
*Amandine, lorsqu’elle avait 5 ans, était en vacances en Guadeloupe. Son père et sa soeur lui ont fait croire que le piment rouge était une énorme et délicieuse fraise. Malheureusement, dès qu'ils eurent le dos tourné, elle s’est jeté dessus pour le croquer. Aïe, aïe, aïe, la surprise était de taille : c'est Amandine qui me est devenue aussi rouge qu'une fraise. Depuis, elle ne supporte plus le piquant dans la nourriture. Il annule toutes les nuances de goût des aliments, il pique et donne chaud. Aujourd'hui encore, même la moutarde s'avère trop prononcée pour elle."