Salon du chocolat Paris 2008
La dernière fois que je suis allée au salon du chocolat, c’était il y a 3 ans. J’avais adoré et puis, les années suivantes, je me suis laissée envahir par la peur de la foule dans ce genre de manifestation.
J’avais tort car il suffit d’être un peu astucieuse pour affronter les salons très fréquentés.
Pour cela, point de salut, il faut viser l’ouverture. Et qui dit ouverture, dit arriver au moins 20 minutes avant l’heure car évidemment, vous ne serez pas la seule (le seul) à avoir eu cette brillante idée. Prévoyez également d’acheter un billet ou encore mieux, faites vous inviter (merci Nestlé !).
A 9h30, en ce premier jour du salon du chocolat, nous n’étions qu’une trentaine à attendre devant l’entrée réservée aux billets pré payés. A 9h50, il y avait déjà beaucoup plus de monde, chacun s’avançant l’air de rien, de plus en plus près des portes. A 9h58, il valait mieux ne pas attendre quelqu’un car, à moins de mesurer plus d’1,80 m, l’on ne voyait plus grand chose.
En revanche, une fois les portes ouvertes et la mini bousculade, le salon est suffisamment grand pour se sentir très à l’aise. Pour preuve, le sol d’une allée à 10 h 03.
J’ai passé 2 heures très agréables, à me promener tranquillement sur le salon et surtout, à déguster de très bon chocolats et bien plus encore.
En repartant vers 12 h 30, il y a avait beaucoup plus de monde mais c’était encore raisonnable.
Le pain d’épices de Nicolas
Pour commencer, j’ai envie de vous parler du stand de la maison Nicolas. C'est de loin le meilleur pain d’épices que j’ai mangé dans ma vie, par son goût, son équilibre au niveau des épices et surtout pour sa texture légère, moelleuse et fondante. J’aime beaucoup le pain d’épices que je fais mais celui là est absolument incroyable, foi de Scally. Si vous voulez le goûter (ils n’ont pas de boutiques), RDV sur la plupart des salons gastronomiques.
Leur pâte repose pendant 9 semaines puis est cuite dans des immenses pots en terre trempés préalablement dans de l’eau. Cette humidité, stockée dans les moules, va se dégager au fur et à mesure de la cuisson à four très doux et pendant plusieurs heures, ce qui explique en partie le moelleux du pain d’épices.
Nicolas, qui les fabrique, a l’air d'être un personnage assez discret, comme le montre d’ailleurs son enseigne (plus sobre, on ne peut pas). Je vous conseille le pain d’épices à l’orange ou le nature, celui au chocolat, à mon avis n’amène pas grand-chose, à part le privilège de pouvoir être sur le salon du chocolat.
Les magnifiques Chocolats de Virginie Duroc-Danner
J’en avais souvent entendu parler et voilà, je les ai vus, je les ai goûtés et j’ai même pu discuter un peu avec Virginie mais pas trop car j’étais intimidée. C’est la première fois qu’elle est présente sur le salon du chocolat. Ses chocolats sont des petites merveilles, tant par leur goût que par leur esthétisme. Ils sont peints à la main à l’aide de beurre de cacao, de pigments naturels dans son laboratoire de Rueil-Malmaison, en région parisienne. C'est du travail d'artiste. Ne ratez pas non plus les décorations de sapin, de table et son calendrier de l’avent, c’est une pure merveille.
Madame Setsuko
Comment continuer à parler d’esthétisme, sans citer les chocolats de Madame Setsuko. Je ne peux pas m’empêcher d’être émerveillée devant la manière dont ils décorent leurs chocolats, patiemment, à la main, en y revenant plusieurs fois, c’est magique.
Contrairement à la plupart des autres chocolatiers, vous pouvez admirer leur travail de minutie sur place.
Ils sont très sympathiques et vous font goûter à leur ganache chocolat blanc et thé matcha très bien équilibrée. J’ai également craqué pour les ganaches sésame blanc, sésame noir, yuzu (agrume japonais) et haricots rouges mais je n’ai pas encore goûté.
Sadaharu Aoki
Aoki est un pâtissier chocolatier japonais installé en France depuis plusieurs années. Je suis folle de ses bonbons au chocolat maquillage, dont j’ai déjà eu l’occasion de parler ici. Cela doit être mon coté fille qui ressort. Vous pouvez les trouver dans ses boutiques à Paris, ou au Lafayette Gourmet.
NewTree
Depuis plusieurs années, ce chocolatier belge surfe avec relativement de grâce sur la vague du chocolat « bon pour la santé ». C’est eux qui avaient sorti les fameuses pâtes à tartiner avec moins de matières grasses, pas mauvaises du tout.
Mercredi, j’ai goûté à leurs tablettes chocolat noir au piment et aux graines de lin. Les graines de lin, riches en Omega 3 (quand je vous dit qu’ils surfent …) croquent délicieusement sous la dent et le piment explose en bouche. Attention à le réserver pour une toute fin de repas pour ne pas brusquer votre délicat palais. Dans la même gamme, j’ai beaucoup aimé celui au thym et aux graines de lin, plus doux mais bien parfumé.
Pascal Pochon (Grand Hôtel des Thermes à Saint Malo)
Pour continuer dans la lignée des chocolats aux épices, j’ai découvert les créations de Pascal Pochon, chef pâtissier chocolatier du Grand Hôtel des Thermes à Saint Malo. Je ne connaissais pas du tout et j’ai passé pas mal de temps à goûter à ses spécialités.
Ses chocolats sont très beaux et sobres et le dosage avec les épices est très harmonieux. J’ai adoré celui aux curry massala : ganache chocolat noir surmontée d’une ganache chocolat au lait épicée au curry massala. Goûtez également celui au piment d’Espelette dosé exactement comme j’aime avec le piment qui attache gentiment les papilles mais qui ne masque pas le chocolat.
Ils fabriquent également des truffes aux algues (algues bretonnes et japonaises) très agréables également.
Zaabar
Un autre style avec cette jeune entreprise Belge qui existe depuis décembre 2007. J’avais déjà acheté une de leur tablette à la fève tonka à l’épicerie du Bon Marché. Cette tablette est désormais introuvable car la fève tonka vient d’être interdite en Belgique, comme c’est déjà le cas aux Etats Unis. Vous pourrez vous consoler avec leurs tablettes au macis (l’enveloppe de la noix de muscade) ou celles au poivre de Sichuan, très bien dosées. Le packaging est très bien réussi.
Le fondant Baulois
Au tout début de mon blog, lorsque j’avais réalisé le gâteau au chocolat de Pierre Hermé, une de mes lectrices m’avait demandé si j’avais la recette du Fondant Baulois. Piquée par la curiosité devant cette lectrice qui manifestement en gardait un souvenir ému, j’avais fait quelques recherches, mais sans succès. Sur le salon, j’ai appris que c’est normal car la recette est jalousement gardée secrète. Ce fondant, créé à l’origine par un pâtissier de La Baule, est devenu un vrai must de la région. Il est fabriqué de manière artisanale par une entreprise de 7 personnes à La Baule. Pas d’additifs, pas de conservateurs et vous pouvez le conserver plusieurs semaines en dehors du réfrigérateur.
J’ai goûté et c’est divin, j’en ai encore l’eau à la bouche.
Sur Paris, vous pouvez le trouver dans les boutiques Le Grenier à Pain (présent d’ailleurs sur le salon du chocolat). Plus d'infos sur le site du Fondant Baulois.
La pâte à tartiner de chez Jacques Bockel à Saverne (Alsace)
Si je me suis approchée de leur stand c’est parce que ma mère est née à quelques kilomètres de Saverne et rien que d’entendre l’accent des artisans, j’avais l’impression de retomber en enfance. J’ai acheté chez eux une excellente pâte à tartiner au chocolat caramel beurre salé. Leur tablette "Amandes et fleur de sel" a gagné le 1er Prix au Salon du Chocolat 2007. Plus d'infos sur ce lien.
Sans oublier, les chocolats Chapon, la maison du chocolat, Michel Cluizel, Le Maury Mas Amiel à boire avec le chocolat et les chocolat du commerce équitable, très présents sur le salon.
Et vous, êtes vous allés au salon du chocolat ? Avez-vous découvert des merveilles ?
Testez vos connaissances en accords mets et vins
Rien à voir avec le chocolat mais si vous voulez tester vos connaissances en « accords mets et vins », je vous invite à participer à un jeu-concours sur le site de la cave de Ribeauvillé en Alsace. Le principe est de trouver le cépage qui s’accorde le mieux avec ma recette de bar.
Pour jouer, cliquez sur le site des caves de Ribeauvillé.
Enjoy !