Poêlée de rhubarbe, crémet nantais et sablés Pierre Hermé
Ma cuisine a commencé de manière plutôt solitaire lorsque je profitais, enfant, des sorties de mes parents pour investir la cuisine. Je commençais souvent par ouvrir la commode qui contenait les livres de cuisine de ma mère, je choisissais un livre, une recette sucrée puis je me lançais dans l’aventure, en prenant soin de bien tout ranger et nettoyer avant le retour de mes parents.
Plus tard, j’ai passé des samedis entiers à cuisiner pour mes amis qui venaient dîner le soir.
Les années ont passé et ce n’est véritablement qu’avec l’arrivée de David que j’ai cuisiné avec quelqu’un. C’était très étrange car très loin de mes habitudes mais tellement agréable.
Depuis, si je cuisine moins avec David à notre grand regret (méa culpa, je crains d’avoir trop investi la cuisine), il m’arrive de plus en plus souvent de cuisiner avec ma sœur Caroline lorsque je passe un week-end chez elle.
Je trouve que cuisiner à deux est vraiment enrichissant pour tout le monde. Il faut savoir, selon les cas, écouter ou expliquer, donner des conseils ou accepter de changer ses vieilles habitudes. Dans tous les cas, la rencontre des cultures, des passés, des différentes manières de faire est passionnante.
Hier, c’est avec Anne, auteur du blog Panier de saison que j’ai continué à explorer le plaisir de cuisiner à quatre mains.
Un café pour nous mettre en train et nous voilà dans sa cuisine afin de créer notre déjeuner à base de produits de saison. Nous n’avions pas de recettes, pas d’idées préconçues et j’aime beaucoup cette manière de cuisiner.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on peut très bien être deux filles, discuter dans une cuisine, tout en cuisinant de manière efficace. Nous en étions les premières surprises en nous attablant pour le déjeuner, alors que nous avions tout de même démarré tard dans la matinée.
Nous nous sommes régalées d’une tarte fine aux herbes, aux fleurs et aux légumes de printemps juste poêlés avec un velouté d’asperges vertes fait en deux temps trois mouvements. C’est certain, je referai cette tarte, elle aussi belle que bonne.
En dessert : une poêlée de rhubarbe servie dans un verre avec du crémet nantais et un sablé (je ne compte pas ceux que nous avons goûtés en cuisinant) réalisé avec la recette de pâte sablée aux jaunes cuits de Pierre Hermé, que j’avais faite la veille.
La recette de la tarte fine est sur le blog d’Anne, sur ce lien.
Poêlée de rhubarbe, crémets nantais et sablés
Ingrédients pour 4 personnes
10 tiges de rhubarbe
3 cuil. à soupe de sucre roux
1 cuil. à soupe de vergeoise
Le zeste d’un demi citron
Le jus d’un demi citron
2 pincées de sel
3 tours de moulin à poivre de Sichuan
Pour la cuisson
1 noix de beurre et 1 cuil. à soupe de sucre roux
Pour servir
Quelques sablés de votre choix
2 crémets nantais
Feuilles de verveine citron
Retirez les extrémités des tiges de rhubarbe puis pelez-les.
Lavez-les puis coupez-en en tronçons après avoir fendu les tiges les plus grosses.
Versez dans un bol, ajoutez le sucre, le zeste, le jus de citron, le sel et le poivre puis mélangez.
Couvrez et réservez au frais pendant au moins 1 heure.
Mettez le beurre dans une poêle puis faites chauffer sur feu vif.
Laissez mousser le beurre puis ajoutez la rhubarbe, sans son jus.
Ne mélangez pas et faites cuire pendant 2 minutes.
Mélangez et faites cuire à nouveau pendant 2 minutes.
Ajoutez le jus, gouttez et rajoutez éventuellement la cuillère à soupe de sucre.
Mélangez et prolongez la cuisson jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de jus.
La rhubarbe doit être fondante mais garder encore sa texture.
Laissez refroidir à température ambiante.
Répartissez la rhubarbe dans 4 verres.
Ajoutez du crémet nantais puis une feuille de verveine citron.
Servez avec un sablé de votre choix (sur la photo, un sablé façon Pierre Hermé dont je parlerai à une autre occasion)
Note sur le crémet Nantais
J’ai découvert cette spécialité chez Anne. Ils viennent de chez Pascal Beillevaire, crémier très connu des gourmets avertis. Il s’agit de fromage blanc mélangé à de la crème fouettée et des blancs en neige. J’ai trouvé très poétique de les sortir de leur gaze et c’est surtout délicieux, comme un Gervita mais en bien meilleur. Le crémet se marie particulièrement bien avec la rhubarbe.
Pour les trouver, RDV sur le site de Pascal Beillevaire, toutes les adresses y sont.
Pour en rêver, RDV sur le blog d’Ester, elle en parle si bien.
Merci mille fois à Anne pour cette journée. A refaire absolument.