Rillettes de thon à la japonaise, et faux crackers de pain pita
J’ai une relation très particulière avec les magazines de cuisine.
Depuis de nombreuses années, j’en achète 3 à 4 par mois, à la fois français et anglais (heureusement que je ne parle pas d’autres langues !). Mon porte monnaie est ravi que les magazines français ne sortent que tous les 2 mois et que je n'ai pas accroché avec les nouveaux, à part le magazine Fromage Gourmand.
J’en achète qu’un à la fois et pas plus d’une fois par semaine. Le seul problème est que j’ai tendance à les feuilleter frénétiquement, excitée d’en découvrir son contenu. Parfois, je suis conquise et à d’autres moments, je suis déçue parce que je n’y fais pas de découvertes.
Quelques jours plus tard, je les reprends pour lire, cette fois sans me presser, les articles. Il est alors temps de les trier, selon cette méthode. Il m’arrive, de manière totalement aléatoire d’en garder quelques uns car je n’aime rien tant qu’un vieux magazine de cuisine. S’il m’arrive de tomber sur de très anciens numéros chez les autres, j’adore.
A mon sens, mais je sais que c'est un peu ridicule, rien ne vaut le fait d’attendre un ou deux ans pour évaluer la vraie valeur d’un magazine. C’est étrange, mais c’est souvent à ce moment là que je découvre des trésors passés inaperçus lors des premières lectures.
Dans un numéro de Régal, daté de mai 2008, soit il y a 2 ans, j’ai craqué, dans un article sur les conserves, pour les idées données par de grands chefs sur quoi faire avec une boite de sardines, de thon, de piquillos, de lait concentré sucré, etc.
Dans la partie boite de thon, c’est Jean-François Piège, à l’époque chef du restaurant les ambassadeurs de l’hôtel du Crillon (aujourd’hui chef de la brasserie Thoumieux à Paris 7), qui donnait son idée, à savoir de mélanger une boite de thon avec un mélange de mirin (voir note), de sauce soja, de gingembre frais et de jus de citron.
J’ai adoré cette idée qui change, et, comme j’avais la chance d’avoir les ingrédients à la maison, ce fut une histoire de 20 minutes.
Ces rillettes du placard (un peu chic tout de même le placard) sont très parfumées et encore meilleures après une nuit au frais. Je les ai servies pour un apéritif dans des mini croustades que j’achète chez Ikéa, comme dans cette recette. Le reste s’est retrouvé le lendemain soir dans un petit bol avec des faux crackers de pain pita, d’après une idée d’Estérelle dans un article d’Elle.
Rillettes de thon à la japonaise
Ingrédients pour 2 bocaux type pot de confiture
350 g de thon au naturel (poids net égoutté, soit environ 3 boites de thon, selon les marques)
1 cuil. à soupe de mirin (voir note)
1 cuil. à soupe de sauce soja
Le zeste et le jus d’un citron vert
1 cuil. à café de gingembre frais pelé et râpé
2 cuil. à soupe d’huile de sésame
2 poignées de persil plat ciselé
Egouttez les boites de thon et mettez la chair du thon dans le bol d’un robot mixeur.
Ajoutez le reste des ingrédients et mixez, afin d’obtenir une purée grossière.
Goûtez et rectifiez éventuellement l’assaisonnement, selon vos goûts.
Mettez dans un bocal et conservez au frais pendant au moins quelques heures, afin que les parfums se mélangent bien.
Faux crackers de pain pita
Ingrédients pour 32 crackers
4 pains pita (achetés ou faits maison avec cette recette)
Huile d’olive
Epices douces, comme du sumac ou du paprika (voir note)
Préchauffez votre four à 180°C.
Coupez chaque pain pita en quatre, à l’aide d‘une paire de ciseaux puis séparez chaque triangle, toujours à l’aide votre paire de ciseaux afin d’obtenir deux triangles.
Déposez-les sur une plaque de cuisson.
Mélangez de l’huile d’olive avec l’épice choisie puis badigeonnez chaque triangle avec ce mélange, à l’aide d’un pinceau.
Enfournez pour 8 à 10 minutes, jusqu’à ce que les crackers soient bien croustillants.
Note sur les ingrédients
Le mirin est un sake liquoreux (alcool de riz) que l’on utilise en cuisine et qui donne un goût irrésistible dans les sauces japonaises. Il entre dans la composition par exemple de la sauce Terikaki. Vous pouvez trouver le saké et le mirin dans les épiceries fines japonaises mais également dans des boutiques comme Tang Frères.
Le Sumac est un arbuste et c’est à partir de ses baies broyées, que l’on fabrique l’épice du même nom, une poudre de couleur rouge sombre.
Son goût n’est pas fort mais acidulé. Le sumac est surtout employé dans la cuisine du Moyen-Orient. Il fait merveille avec la fameuse salade fattouche, ce houmous végétal, ou cette compote de pommes. Il est employé dans un mélange d’épices appelé Zaatar.