Salade de betterave à la fourme d’Ambert, aux noix et aux raisins
En plein mois d’août, alors que l’on a l’impression qu’il ne va jamais rien se passer, j’ai accepté de créer une recette à base de Fourme d'Ambert afin de participer avec d’autres blogueurs de cuisine à son rayonnement.
Comme vous avez pu le constater si vous êtes un fidèle lecteur ou une fidèle lectrice, je suis folle de fromage et c’est un aliment dont j’aurais du mal à me passer. Je n’ai pas la prétention d’avoir goûté à tous les fromages de notre pays, ni à tous ceux de nos voisins mais je suis incapable de citer un fromage que je n’aime pas, même si j’ai des préférences, qui varient selon mon humeur.
La fourme d’Ambert bénéficie d’une AOC depuis 1972 et possède également une AOP (voir note). Elle est fabriquée dans le département du Puy de Dôme mais également dans certaines communes du département de la Loire et dans une partie du Cantal, à partir de lait de vache. Elle fait partie de ce que l’on appelle les fromages à pâte persillée, non cuite et non pressée, comme par exemple le fromage de Stilton de nos amis britanniques.
Les veines bleues proviennent d’un champignon appelé « penicillium roqueforti » qui est ajouté en même temps que la pressure qui permet de faire cailler le lait, lorsque le lait arrive à la température de 32°C. Mais, ce n’est qu’en piquant les fromages que ces veines bleues vont se développer, au contact de l’air qui entre dans les petits trous ainsi formés.
En réfléchissant à comment j’allais pouvoir la cuisiner, j’ai tout de suite eu en tête les poires, les noix, les tartines, voire les tartes salées. Je me suis efforcée de m’en éloigner, non pas parce que je ne les aime pas (comment résister au mélange poire noix fourme) mais pour sortir de ma zone de confort, ce qui n’est pas toujours facile en cuisine.
C’est alors que j’ai lu sur le blog de Miechambo, un billet consacré à la vision d’Alain Passard sur la fourme d’Ambert, dans lequel on peut lire qu’il aime beaucoup associer la fourme d’Ambert aux légumes racine et en particulier à la betterave. Cela a piqué ma curiosité, Alain Passard est pour moi un quasi Dieu même si je n’ai jamais mangé dans son restaurant, l'Arpège. Comme j’avais des betteraves, issues de mon dernier panier amap, je me suis lancée.
Et voilà comment est née cette salade. J’ai tout de même ajouté les noix, je n’ai pas pu résister, et des raisins, car nous sommes en pleine saison.
Mariage réussi tant sur l’aspect esthétique que sur le goût. On dirait un concentré d’automne très goûteux et frais à la fois. Si je me décide enfin à m’acheter des gants pour la cuisine, elle sera à nouveau sur notre table. La betterave, il n’y a rien de pire pour les mains et les ongles, surtout que je préfère la râper à la main, je trouve que c’est meilleur. Coquette et cuisinière, c’est terrible !
Salade de betterave à la fourme d’Ambert, aux noix et aux raisins
Ingrédients pour 4 personnes
400 g de betterave crue
16 cerneaux de noix
Une vingtaine de grains de raisins
150 g de fourme d’Ambert
Pour la vinaigrette
4 cuil. à soupe d’huile de noix
1 cuil. à soupe de vinaigre de xérès
Sel et poivre du moulin
Pelez les betteraves puis lavez-les.
Râpez-les, de préférence à la main, je trouve que c’est meilleur et mettez-les dans un plat creux.
Coupez les grains de raisin en deux ou en quatre, selon leur taille et retirez les graines.
Concassez grossièrement les cerneaux de noix.
Coupez le fromage en dés, après avoir retiré la croute.
Dans un petit bol, émulsionnez l’huile, le vinaigre, le sel et le poivre du moulin.
Ajoutez la moitié du fromage, des noix et des raisins aux betteraves.
Versez la vinaigrette et mélangez délicatement.
Répartissez sur 4 assiettes puis ajoutez le restant du fromage, des raisins et des noix sur le dessus.
Servez.
Que boire avec ?
Suite au commentaire de Miss Crumble, j’ai demandé à Emmanuel Delmas, sommelier de m’aider.
Voilà sa réponse :
"La fourme d Ambert réclame un vin moelleux, la betterave une pointe de fraicheur, alors que le vinaigre peut poser problème.
Personnellement, j’oserai un Jurançon second, sur un millésime jeune. Ainsi il en sortira tonifie par une superbe acidité. Les papilles vont s’aiguiser au contact de cette acidité, et l’accord permet de lancer le repas à merveille." Merci Emmanuel ...
Note : Quelle est la différence entre l’AOP et l’AOC ?
AOC : appellation d’origine contrôlée
Il s’agit d’un label officiel français créé en 1905. Il est lié à un produit et à son origine géographique. (Source : le très bon article de Virginie Martin dans le magazine Régal N° 36).
Pour faire simple : les produits bénéficiant d’une AOP sont produits ou élaborés dans une zone géographique délimitée (notion de terroir). Il s’agit d’une garantie d'origine et de typicité et c’est l'assurance qu'un produit a été fabriqué selon un savoir-faire transmis de génération en génération et transcrit dans un cahier des charges précis.
C'est l'Institut National des Appellation d'origine (INAO) qui suit cette procédure d'agrément en AOC (source : lemangeur-ocha.com).
AOP : Appellation d’origine protégée
Il s’agit d’un label équivalent à l’AOC mais au niveau européen. Ce label est plus récent car créé en 1992. Les garanties sont les mêmes que pour celles de l’AOC mais le label est géré, non plus par la France, mais par l’union européenne.
Plus d'infos sur la fourme d'Ambert, c'est sur ce lien.
Billet sponsorisé, dans le cadre de la promotion du fromage Fourme d’Ambert