C'est moi qui l'ai fait !

Velouté de pois chiches aux épinards, pointe de curry.

 

Velouté de pois chiches aux épinards, pointe de curry

Vous arrive-t-il de rester assis à ne rien faire ?

Chez moi, cela fait partie de mes activités, peut être pas quotidiennes mais régulières.

David admire cette capacité à rester assise sur le canapé ou dans la cuisine, à ne rien faire et je me demande toujours pourquoi.

Dans le métro, c’est pareil. Je n’ai pas de livre, encore moins de magazine, je n’écoute pas de musique et mon téléphone portable est rangé dans mon sac.

Vous trouvez cela étrange ?

En fait, ce n’est pas que je ne fais rien. J’ai besoin de ces plages d’inactivité pour faire le point, repenser à certaines conversations avec des amis, je remarque d’ailleurs très souvent des choses qui m’ont totalement échappées sur le moment, réfléchir à ce que je dois faire, classer les choses par priorités, trouver des idées ou des solutions aux choses qui me tracassent, etc.

Et ça marche, je sors de là comme si tout était en place dans ma tête.  En général, je déborde d’énergie tout de suite après.

Et vous, ça vous arrive ?

Coté cuisine, c’est durant cette inactivité que je trouve des idées, particulièrement lorsque je ne veux pas tomber dans la facilité de refaire toujours les mêmes choses. Je ne veux pas d’ennui dans ma cuisine de tous les jours.

Dimanche soir, assise sur le canapé après un week-end assez chargé, j’ai laissé mon esprit vagabonder et ce velouté aux pois chiches et aux épinards m’est venu à l’esprit. C’est encore la saison des épinards, nous en avons presque toutes les semaines dans notre panier Amap et j’aime l’idée de faire quelque chose de nouveau à chaque fois. Le duo épinard et pois chiches est un de mes favoris et vous pouvez le trouver sur mon blog dans ce curry de pois chiches aux épinards et dans ce houmous aux épinards.

Ce velouté peut faire office de déjeuner car il est assez consistant. D’une manière générale, j’utilise des pois chiches secs que je fais tremper et que je cuis ensuite dans ma cocotte minute, comme dans cette recette. Cette fois, il me restait 2 boites de pois chiches que j’avais achetées pour une animation, afin de gagner du temps.

Si vous aimez les veloutés qui ont du caractère, celui là est pour vous.

Velouté de pois chiches aux épinards, pointe de curry

Ingrédients pour 4 à 6 personnes

500 g de pois chiches déjà cuits
180 g d’épinards frais lavés et séchés, poids net sans les tiges un peu grosses
1 oignon pelé et ciselé
1 gousse d’ail pelée et écrasée
1 cuil. à soupe rase de curry doux (j’ai utilisé le mélange sel indien de chez Gérard Vives)
1,5 litre de bouillon
4 cuil. à soupe bombées de crème fraiche
1 cuil. à soupe de tahiné (purée de sésame)
Quelques gouttes de jus de citron
2 cuil. à soupe d’huile d’olive
Sel

Faites chauffer l’huile d’olive dans une cocotte.
Ajoutez l’oignon, l’ail et faites-les revenir sur feu doux pendant 5 minutes sur feu doux.
Ajoutez le curry et mélangez.
Ajoutez les pois chiches, les épinards et recouvrez avec le bouillon chaud.
Portez à ébullition, couvrez et laissez mijoter pendant 25 minutes, jusqu’à ce que les épinards soient bien tendres (mes feuilles étaient assez grandes et bien plus épaisses que des pousses, si vous utilisez des pousses d’épinard, vous pouvez réduire le temps de cuisson).
Gardez l’équivalent de 4 grosses cuillères à soupe de pois chiches.
Mixez le contenu de la cocotte avec le tahiné, la crème et le jus de citron.
Salez, goûtez et rectifiez éventuellement l’assaisonnement.
Serve dans des bols avec les pois chiches que vous avez conservés.

Ragalez vous, c’est encore une soupe d’hiver mais avec sa jolie couleur verte, elle pourrait presque faire illusion et nous faire croire à un velouté de légumes nouveaux.

 
Votez pour ma recette de chocolat froid à la vanille.

Il y a quelques semaines, j'ai participer à un concours pour le chocolat Lindt avec un chocolat froid à la vanille.

Si vous aimez ma recette, n'éhsitez pas à voter sur ce lien.  Il suffit de cliquer sur "j'aime".

 

 

Mes recettes préférées autour de la pomme de terre.

 

Mes recettes préférées autour de la pomme de terre

Depuis le mois de Novembre, je travaille en collaboration avec le CNIPT (Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre), pour le site « Les pommes de terre tellement de caractères ».

Chaque lundi matin, je publie une recette, un coup de cœur, des trucs et astuces, etc., autour de la pomme de terre.

J’en profite pour m’améliorer sur certaines recettes en me faisant aider par des spécialistes en la matière et du coup, j’apprends plein de choses que je partage ensuite avec vous.

N’hésitez pas à me rendre visite, C'est sur le Coin de Pascale Weeks.

Le site organise en ce moment un concours de recettes. Pour participer, c'est sur ce lien.

Si vous avez raté les épisodes précédents

Gnocchi de pommes de terre, sauce au gorgonzola et aux pignons de pin

Comment faire des chips maison ?

Testez vos connaissances autour de la pomme de terre

Risotto de pomme de terre

Salmon fish cake

Curry de pomme de terre à l’indienne

Rillettes de hadock sur canapé de pomme de terre

Le véritable gratin Dauphinois

Gâteau au chocolat et à la pomme de terre, coulis de mangue

Très bonne semaine à vous.

Un dimanche à Paris : les goûters parisiens chics épisode 2

 

Crédits photos : le site Un dimanche à Paris (sauf chocolat chaud et coques en chocolats)

Après une mini interruption, Stéphanie et moi avons repris notre feuilleton consacré aux goûters parisiens chics. Si vous avez raté l’épisode 1, c’est sur ce lien.

A la fin d’une magnifique après midi ensoleillée, nous nous sommes retrouvées à une nouvelle adresse, repérée lors de mes pérégrinations : un Dimanche à Paris.

Un Dimanche à Paris est un très bel endroit, chic et contemporain, entièrement dédié au chocolat.

Vous y trouverez, sur deux étages, une boutique, une pâtisserie (le chef pâtissier est Quentin Bailly), un restaurant, un bar à chocolat, un salon de thé, un bar et également des ateliers de cuisine, autour du chocolat. C’est Pierre Cluizel qui a créé ce lieu, en novembre 2010 (le fils de Michel Cluizel, chocolatier).

Il est situé Cour du Commerce Saint André, un passage très ancien, encore pavé, auquel on accède par la place de l’Odéon, dans le quartier à la fois étudiant et très touristique.

Notre chocolat chaud est arrivé dans une jolie chocolatière en porcelaine blanche et servi dans des mazagrans, les tasses qui étaient très en vogue dans les années 70.

 

Comme nous n’avions qu’une petite faim, nous avons opté pour l’assortiment de 3 madeleines que le serveur a apporté très gentiment avec un couteau pour faciliter le partage.

Rien ne vous empêche de vous montrer plus gourmand en choisissant une pâtisserie, fabriquée sur place par le chef pâtissier ou un assortiment de mini pâtisseries, que j’ai lorgnées sur la table de nos voisines et qui avaient l’air très bonnes. Si vous n’êtes pas très chocolat chaud, la carte des thés est particulièrement alléchante.

Le lieu est très beau, reposant, le service est très agréable, le chocolat chaud était parfait, goûteux, onctueux et pas écœurant du tout et les madeleines sans reproches. Le seul bémol qui me chagrine depuis que je suis sortie de ce salon de thé, c’est le manque d’atmosphère. J’ose espérer que ce n’est qu’à cause du fait que l’endroit est trop récent pour avoir pu se créer une atmosphère propre.

Wait and See …

Heureusement, nous avons pu terminer sur une note plus chaleureuse, en entrant dans la boutique qui est juste dans le prolongement du salon de thé.

 
Je n’ai pas acheté de chocolats mais j’ai du me raisonner pour ne pas craquer sur tout ce qu’ils vendent pour faire soi même desserts ou bonbons de chocolat. Le plus de cette boutique : proposer des choses originales comme différents types de praliné ou de caramels en pots, des paillettes de décoration dorées ou argentées, des mini coques en chocolat ou des coupelles en chocolats pour faire des desserts à l’assiette,vendues en quantités raisonnables pour nous les particuliers. Nous avons été très chaleureusement guidées par une femme (Je pense qu'il s'agit de Sylvie Valette, une des fondatrices de cet endroit mais je n'en suis pas certaine), assurément passionnée de chocolat et de cuisine et nous sommes reparties avec des recettes pour remplir les fameuses coques.

J’ai succombé pour une boite de 50 mini coques en chocolat que je vais remplir de ganaches, de praliné, de gelée de fruits, etc., tout comme je l’ai appris avec Julie, des paillettes de décor dorées et des petites boules décor en chocolat blanc, noir et lait. Le tout sans trop me ruiner et sans encombrer mes placards. Ils vendent également des feuilles guitare, du praliné, du grué de cacao, des fourchettes à tremper, du chocolat de couverture, etc.

Je trouve que c’est une riche idée que de proposer des produits professionnels mais dans des quantités accessibles aux particuliers. Cela permet de se lancer dans des choses, de vérifier que l’on aime, avant d’aller plus loin.
Il y a de grandes chances que j’y retourne.

Un Dimanche à Paris

4-6-8, cour du Commerce-Saint-André
75006 Paris
Tél. : 01 56 81 18 18

N'hésitez pas à découvrir le billet de Stéphanie et ses photos sur le même sujet.

Je vous souhaite un très bon dimanche.

Portefeuilles de radis noir au fromage de chèvre, en deux versions.

 

Portefeuilles de radis noir au fromage de chèvre, en deux versions

Je suis toujours à la recherche de nouvelles idées pour mes apéritifs, sachant que je fais très rarement d’entrée. Je ne veux pas non plus que la préparation de ces petites choses soit trop longue, je me suis déjà fait piéger dans le passé en voulant trop en faire.

Lorsque j’ai gouté à ces portefeuille au radis noir chez Anne, je savais que j’allais les refaire à la maison, je ne pouvais tout simplement plus m’arrêter d’en manger.

En tant que coquette de la cuisine, j’ai d’abords été attirée par les petites pinces à linge pour ensuite apprécier l’ensemble, à savoir le coté onctueux du fromage de chèvre, associé à la fraicheur et au piquant du radis noir. Je ne suis pas loin de penser que c’est l’apéritif quasi idéal, celui qui titille les papilles, sans couper la faim et qui est préparé très rapidement, à condition d’avoir une mandoline.

Il se trouve que j’avais un bocal plein de ces minis pinces à linge, utilisées pour fabriquer ce calendrier de l’avent. Vous les trouverez très facilement dans tous les magasins de loisirs créatifs (Loisirs et Créations par exemple) car elles servent beaucoup pour tout ce qui est scrapbooking, faire-part, menus, etc.  Anne a trouvé les siennes chez Mora (Rue Montmartre à Paris)

Si vous n’en avez pas et que vous n’êtes pas aussi coquette que moi en cuisine, un pique en bois, fera très bien l’affaire.

Portefeuilles de radis noir au fromage de chèvre en deux versions

Ingrédients pour une trentaine de portefeuilles

1/2 radis noir
1 fromage de chèvre frais type petit Billy
2 cuil. à soupe de crème fraîche épaisse
Version 1
Pesto
Version 2
Confiture ou caviar de piment d’Espelette
1 cuil. à café rase de Paprika
Un peu de sel

Coupez le petit Billy en deux et répartissez-le dans 2 bols.
Ecrasez avec une fourchette, ajoutez une cuillère à soupe de crème dans chaque bol et mélangez.
Dans le premier bol, ajoutez 1 cuillère à soupe bombée de pesto et mélangez.
Dans le second bol, ajoutez un tout petit peu de caviar ou de confiture de piment d’Espelette (attention, c’est fort), le paprika et mélangez. Ajoutez éventuellement un peu de sel.
Lavez le radis à l’aide d’une petite brosse, puis séchez-le.
Coupez-le en très fines tranches, de préférence à l’aide d’une mandoline.
Mettre une petite quenelle du mélange 1 ou du mélange 2 sur chaque rondelle de radis puis fermez à l’aide d’une petite pince.
Couvrez et réservez au frais jusqu’au moment de servir.

Comme le conseille Anne, j’ai utilisé une poche à douille pour chaque mélange, ça va plus vite et c’est plus net. Si vous n’en avez pas, pensez aux sacs de congélation dont vous couperez l’extrémité.

Cette recette peut se décliner à l’infini. Pour une version sans lait, je pense à du houmous. Et quand ce sera la saison, je vois bien des rondelles de courgettes bien tendres. Et vous ?

 

Pommes confites en cocotte Romertopf (dessert).

 

Pommes confites en cocotte Romertopf (dessert)

« Ce dessert est diaboliquement bon » me dit David. Et moi de penser in petto que c’est effectivement assez incroyable que de simples pommes coupées en tranches fines puis  cuites à l’étouffée avec un peu de sucre puissent donner un tel résultat.

Quelques secondes après, David revient et me dit « En fait, c’est comme une très bonne tarte Tatin sans la pâte ».

Nous avons continué à en parler pendant quelques minutes, ce qui n’est pas du tout représentatif de notre quotidien. David a beau être gourmand et curieux, il n’est pas fan des conversations qui s’étendent sans fin sur la cuisine. Dans la famille, c’est moi la blogueuse !

Ce dessert, je l’ai découvert durant un atelier cuisine dans l’école d’Alain Ducasse à l’occasion de la sortie de son livre Nature (la recette est dedans).  Nous étions tous tombés sous le charme, jurant de refaire ce dessert très vite. Finalement, j’ai attendu plus d’un an car je voulais absolument essayer avec cette fameuse cocotte Romertopf. Je vous rassure, on peut tout à fait faire la même chose avec une cocotte en fonte, nous avions préparé les deux versions ce jour là, mais les pommes sont plus confites et caramélisées dans la cocotte en terre.

Après avoir étrenné ma cocotte avec du poulet (c’est devenu un de nos plats fétiches), j’ai enfin pris le temps de recréer cette recette à base de pommes.

Le résultat est comme dans mon souvenir : les pommes sont confites et caramélisées. Elles restent en morceaux mais leur couleur et leur texture ont complètement changé. C’est un dessert aux fruits qui se suffit vraiment à lui même. Les plus gourmands pourront le servir avec une boule de glace à la vanille ou avec une crème fraiche vanillée mais moi, je l’aime nature.

 
Le plus long dans cette recette est de couper les pommes en fines tranches car il vous faudra une grosse quantité de pommes, elles vont perdre beaucoup de volume en cuisant.

Noé et moi avons mené cette opération tambour battant, grâce à notre pèle-pommes qui pèle les pommes, tout en les coupant en fines tranches. Pendant que Noé activait la manivelle, j’ai juste disposé les tranches de pommes dans la cocotte en ajoutant du sucre muscovado (sucre de canne complet non raffiné), avant de glisser la cocotte au four pour 2h30 de cuisson.

 

Pommes confites en cocotte Romertopf

Recette adaptée de celle du livre Nature d’Alain Ducasse.
La recette d’origine comporte pommes et poires, j’ai choisi la version pommes.

Ingrédients pour 4 personnes

J’utilise la cocotte Romertopf pour 4 personnes, si la votre est plus grande, adaptez les quantités

2 kg de pommes (utilisez un mélange de variétés, c’est encore meilleur)
50 g de sucre muscovado (sucre de canne complet non raffiné)

Faites tremper votre cocotte et son couvercle dans de l’eau froide pendant au moins 30 minutes.
Pendant ce temps, lavez vos pommes, pelez-les, coupez-les en quartiers, retirez le cœur puis coupez-les en tranches fines.
Si vous avez un pèle pomme, cela va très vite.
Séchez votre cocotte avec un torchon, disposez une couche de pommes, ajoutez un peu de sucre, recouvrez d’une couche de pommes, d’un peu de sucre et continuez ainsi, jusqu’à ce que vous ayez rempli la cocotte, en laissant 2 cm entre le bords de la cocotte et le haut des pommes.
Fermez la cocotte en mettez-la dans un four froid (j’insiste sur ce point. Le livre Nature préconise de faire préchauffer votre four à 200°C mais ce n’est pas conseillé avec ce type de cocotte, vous risqueriez de la fendre).
Allumez votre four à 200°C et faites cuire pendant 2 heures 30.

Dégustez tiède ou à température ambiante.

 

Un vrai bonheur que l’on aimerait faire durer plus longtemps !

Note : je viens de voir que le livre Nature Dessert d’Alain Ducasse sort à la fin du mois de Mars, je me demande s’il y aura d’autres recettes de dessert aussi magiques.

Poivres de Gérard Vives.

 

Poivres de Gérard Vives

Parfois j’achète trop de livres de cuisine et je me sens comme une collectionneuse impulsive. Pour ne pas les « gâcher », je choisis mon moment pour les découvrir. Celui, là, je l’avais emporté sous le bras, juste avant de partir pour une consultation chez un médecin, mon petit doigt m’ayant dit que j’allais attendre certainement très longtemps. Ce fut le cas, mais ce n’est pas grave car j’ai eu tout le loisir de découvrir le livre de Gérard Vives, tout en écoutant mon estomac crier famine. Et comme j’ai toujours un carnet sur moi, j’ai pu écrire mes impressions à chaud.

Il y a de grandes chances qu’en refermant le dernier livre de Gérard Vives « Poivres », vous vous remémoriez toutes les bêtises que vous avez faites avec votre poivre en cuisinant, que vous ouvriez vos bocaux afin d’humer vos poivres, de les regarder, voire que vous croquiez dedans si vous saviez déjà qu’il ne faut jamais acheter des poivres déjà moulus. C’est un peu le propre de la cuisine, il faut savoir se remettre en question et apprendre tous les jours.

Ce livre ne laisse pas indifférent grâce au franc parler de Gérard Vives. Il faut dire qu’il sait de quoi il parle puisqu’en plus d’être cuisinier, gourmand et exigeant, il voyage beaucoup pour aller trouver à la source les meilleurs poivres du monde, qu’il a d’abords proposés aux chef pour les vendre ensuite aux particuliers.  S’il s’appelait Woody Allen, il aurait appelé son livre « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les poivres » !

Il se savoure de plusieurs manières

Comme un livre de voyages, ceux de Gérard Vives

Comme un livre d’histoire, celle du poivre

Comme une encyclopédie sur les poivres

Comme un conseiller pour bien acheter et bien conserver

Comme un livre de recettes  ou plutôt comme un répertoire de goûts entre les aliments et le poivre,  épice formidable, la plus utilisée dans notre cuisine, mais finalement assez méconnue.

Il ne me reste plus qu’à tester ses maquereaux à la vapeur et au poivre noir du Sarawak, son sirop de poivre noir, ses carottes à l’huile d’argan et au poivre blanc,  sa compote de rhubarbe au poivre long, et bien plus encore.

Gérard Vives est également l’auteur de « La Bonne Cuisine, bon marché, bonne pour la santé », dont j’ai parlé sur ce lien.

Chocolat froid à la vanille, comme le Cacolac de mon enfance.

 

Chocolat froid à la vanille, comme le Cacolac de mon enfance

Lorsque j’étais enfant, mes parents nous trimballaient partout. Par rapport aux parents d’aujourd’hui, ils étaient jeunes (ma mère avait 22 ans quand je suis née) et n’avaient pas trop l’habitude de nous confier à nos grand mères.

Je me souviens très bien des restaurants et des terrasses de café où nous allions pendant les vacances.

A cette époque, je ne suis pas certaine que les enfants commandaient des boissons gazeuses. Pour tout vous dire, la première boisson gazeuse que j’ai bue, c’était un Gini et j’avais 15 ans !

Ma boisson favorite était plutôt le Cacolac, qui est un chocolat froid servi dans une bouteille en verre. J'ai encore en mémoire le contraste entre la douceur et l’onctuosité de cette boisson et le fait qu’elle soit servie froide. J’étais accro et c’était un peu la boisson de fête associée aux vacances. Plus tard, lorsque j’étais enceinte de Gabrielle et de Noé, il m’est arrivé d’en commander, à la fois par nostalgie mais également parce que j’avais des envies irrésistibles de lait bien froid.

Par curiosité, j’ai fait des recherches sur Cacolac et j’ai découvert qu’il s’agit d’une entreprise française de Gironde et qu’elle est toujours dirigée par la même famille. Leur recette n’a pas changé depuis 1954.

J’ai voulu recréer cette sensation à la maison, pour participer à un concours de recettes organisé par la marque Lindt, pour le lancement de sa nouvelle tablette de chocolat "l'universel". 

Le principe du concours est de créer une recette réalisable en 5 minutes de préparation (en dehors des temps de cuisson) et avec 5 ingrédients.
Pari tenu avec ma recette, aussi bien au niveau des 5 minutes de préparation que des 5 ingrédients. 

Comme je n’ai pas bu de Cacolac depuis plus de 10 ans, je ne sais pas si ma boisson y ressemble mais peu importe, c’est une gourmandise très agréable qui change. Vous pouvez même la servir en dessert, à la façon d’une soupe glacée de chocolat, avec des sablés ou des madeleines.

Chocolat froid à la vanille

Ingrédients pour 4 à 6 personnes

200 g de chocolat (j’ai utilisé le Lindt à cuisiner L’universel)
2 cuil. à soupe rase de cacao non sucré
1 cuil. à soupe rase de sucre roux
1 gousse de vanille
80 cl de lait frais entier

Versez la moitié du lait dans une casserole.
Fendez la gousse de vanille en deux, raclez les graines, ajoutez-les dans le lait, avec la gousse.
Portez le lait à ébullition, éteignez le feu, couvrez et laissez infuser pendant 20 minutes.
Cassez le chocolat en morceaux et mettez-les dans un grand bol en verre.
Retirez la gousse de vanille du lait, ajoutez le sucre, le cacao et mélangez.
Portez à nouveau à ébullition, sur feu moyen.
Pendant ce temps, faites fondre le chocolat au four à micro-ondes. Pour cela, commencez par une minute à puissance 500 W, sans mélanger le chocolat, puis continuez par tranches de 40 secondes, en mélangeant de temps en temps le chocolat, à l’aide d’une spatule (maryse).

Vous pouvez également faire fondre votre chocolat au bain-marie.

Versez le lait bouillant sur le chocolat fondu, en trois fois, en mélangeant à chaque fois à l’aide d’une spatule (maryse).
Lorsque le mélange est bien lisse, ajoutez le reste du lait et mélangez.
Couvrez et réservez au frais, jusqu’au moment de servir.

 

Gâteau fondant au chocolat et aux éclats de fèves de cacao, sans farine.

 

Gâteau fondant au chocolat et aux éclats de fèves de cacao, sans farine

J’ai une affection toute particulière pour ce gâteau, à la texture fondante et à la surface craquelée. En général, ce type de texture demande beaucoup de beurre. Bonne nouvelle : cette recette est assez raisonnable avec ses 75 g de beurre, bien en dessous de mon seul psychologique (voir note).

Le fondant est apporté à la fois par le chocolat, et par les matières grasses contenues dans la poudre d’amandes.  Comme le dit si bien Pierre Hermé dans son livre « Carrément chocolat », « Parler de fondant, c’est parler de chocolat ».

Lorsque je l’ai servi à un copain de Noé pour le goûter, avant de les emmener à leur entrainement de Handball, il m’a dit « c’est le meilleur gâteau au chocolat que j’ai mangé dans ma carrière ».

Rien ne vaut le compliment d’un petit garçon de 10 ans, surtout quand il parle de carrière ! Il le fait avec sincérité, passe tout de suite à autre chose, sans savoir qu’il vient de vous faire un compliment qui vous touche beaucoup. 

J’avais préparé ce gâteau il y a plus de 3 ans lors de l’écriture de mon livre Slunch et j’ai eu la bêtise de ne plus le refaire, trop occupée à tester de nouvelles choses. A l’époque, j’avais utilisé du chocolat aux éclats de fèves de cacao. Dans cette version, j’ai mis de vrais éclats, histoire de réduire mon énorme pot d’un kilogramme.

*mon seuil psychologie : j’ai beaucoup de mal à mettre plus de 180 g de beurre dans une recette de gâteau au chocolat. Je sais, c’est bête mais, passé cette quantité, j’ai l’impression de fabriquer une bombe à calories et j’ai moins de plaisir à la dégustation.  Idem pour le sucre.

Gâteau fondant au chocolat et aux éclats de fèves de cacao, sans farine

 Ingrédients pour 10 à 12 parts

175 g de chocolat noir
75 g de beure demi sel mou
2 cuil. à soupe de rhum
3 œufs, blancs et jaunes séparés.
150 g de sucre de canne roux
150 g de poudre d’amandes
1 cuil. à café rase de levure chimique
15 g d’éclats de fèves de cacao

Préchauffez votre four à 165°C (chaleur tournante) ou à 180°C (chaleur conventionnelle).
Cassez le chocolat en morceaux et mettez-les dans un bol en verre.
Faites fondre au four à micro-ondes. Pour cela, commencez par une minute à puissance 500 W, sans mélanger le chocolat, puis continuez par tranches de 40 secondes, en mélangeant à chaque fois le chocolat, à l’aide d’une spatule.
Lorsque le chocolat est fondu, ajoutez le beurre coupé en petits dés puis mélangez à l’aide d’une spatule, jusqu’à ce que le mélange soit bien lisse.
Ajoutez le rhum et mélangez.
Dans un autre bol, mélangez les jaunes d’œufs, avec le sucre, jusqu’à ce que le mélange palisse.
Ajoutez le mélange à base de chocolat et mélangez.
Ajoutez la poudre d’amandes, la levure, les éclats de fèves de cacao puis mélangez.
Battez les blancs en neige, ajoutez un tiers des blancs à la pâte à gâteau et mélangez rapidement.
Ajoutez le restant des blancs et incorporez-les délicatement à l’aide d’une spatule.
Versez dans un moule beurré de 20 cm et enfournez pour 25 minutes environ.
Une lame de couteau insérée au centre du gâteau doit ressortir sèche.
Laissez refroidir pendant 20 minutes puis démoulez sur une grille.

Ce gâteau se conserve très bien pendant 4 jours.

 

 

Beignets alsaciens, un peu en retard pour Mardi Gras ...

 

Beignets alsaciens

Je n’ai jamais réussi à me faire une opinion franche au sujet des beignets. Je les aime avec leur coté dodu et moelleux mais j’en fais très rarement à la maison. Il m’arrive aussi d’en acheter pour Noé qui en raffole mais, avec parcimonie.

Il faut dire qu’avec tous les messages que l’on entend sur le gras, ça refreine les envies, non ?

A chaque fois que je les vois dans les vitrines des boulangers, je me souviens encore de ma sœur Caroline qui est revenue un jour à la maison en me tendant un énorme beignet fourré à la confiture.

J’avais 19 ans, j’étais en plein chagrin d’amour et j’avais temporairement perdu l’appétit.

Caroline, qui était toujours la première à voler au secours des autres, elle est d’ailleurs devenue médecin, m’avait montré à sa façon son inquiétude et sa volonté de m’aider.

Je me demande si elle s’en souvient encore …

Aujourd’hui, il n’y a pas de message dernière mes beignets, juste une envie de les faire en pleine période de mardi gras, et d’utiliser mon bain de friture qui avait servi à une autre recette (à découvrir lundi sur le coin de Pascale Weeks).

Je me suis servie d’une recette de Sandra, du blog « Le Petrin » qui est pour moi la spécialiste de la boulange et une grande amoureuse des beignets. Son blog regorge de recettes, plus alléchantes les unes que les autres avec chaque fois un rappel sur leur contexte culturel. Je ne compte plus les fois où j’ai failli voulu traverser l’écran pour mordre dans un de ses beignets.

Sa recette est à base d’une pâte levée très peu sucrée. Je me suis servie de ma machine à pain pour la préparer et c’est l’idéal. Vous mettez tous les ingrédients dedans au moment du déjeuner. 2h30 après, vous détaillez des formes que vous laissez à nouveau pousser pendant 45 minutes.
Il ne vous reste plus qu’à les frire pour le goûter.

Toute la famille a apprécié. De mon coté, j’ai regretté de ne pas avoir eu le courage de les fourrer à la confiture, comme ceux que je mangeais plus jeune. La pâte étant très peu sucrée, le contraste aurait été très sympathique je pense.

Vous n’avez pas besoin de friteuse pour les faire. J’ai utilisé ma cocotte en fonte et ma micro sonde de cuisson pour vérifier la température. La cocotte est assez large pour faire cuire les beignets 6 par 6.

Beignets alsaciens

Ingrédients pour 50 beignets

500g farine
50 g sucre
3 pincées de sel
1 sachet de levure sèche de boulangerie
25 cl de lait demi écrémé
2 œufs
75 g de beurre demi sel
1 bouteille d’huile d’arachide ou d’huile de pépin de raisin

Sucre glace pour saupoudrer les beignets

J’ai utilisé ma machine à pain pour cette recette. Si vous souhaitez faire la pâte à la maison, je vous invite à découvrir la méthode de Sandra, sur son blog.

Mettez tous les ingrédients dans votre MAP, dans l’ordre préconisé par le mode d’emploi.
Choisissez le programme « basic » et l’option « dough » (pâte).
Cette option va commencer par un temps de repos afin de mettre les ingrédients à température ambiante. Vient ensuite le pétrissage et le temps de levée.
Le programme dure environ 2 h 30.

Versez la pâte levée sur un plan de travail légèrement fariné.
Etaler à l’aide d’un rouleau, sur une épaisseur d'1 cm environ.
Découpez des bandes d’environ 5 cm puis des triangles ou des carrés (J’ai obtenu 50 formes).
Répartissez les formes sur des planches farinées, en les espaçant, recouvrez de torchons légèrement humides puis laissez lever 45 minutes. 

 
Versez l’huile dans une cocotte et faites-la chauffer à 170°C.
Plongez les beignets dans l'huile chaude (selon le diamètre de votre cocotte, vous pourrez en faire cuire de 3 à 6). Faites les dorer pendant environ 5 minutes, en les retournant à mi cuisson.
Retirez-les de l’huile à l’aide d’une écumoire puis déposez-les sur une assiette recouverte de papier absorbant.
Saupoudrez de sucre glace.

Ils se conservent très bien jusqu’au lendemain.

 

Pour ma recette de Churros, chocolat chaud aux épices, c'est sur ce lien.

Comment faire un gâteau roulé ou les petits miracles de la pâtisserie.

 

Comment faire un gâteau roulé ou les petits miracles de la pâtisserie.

Quand je me suis lancée dans la pâtisserie à la maison, en toute modestie, j’avais parfois l’impression d’assister à des petits miracles. Je me souviens de la première fois que j’ai vu mes chouquettes gonfler dans le four, la première fois que mes madeleines ont fait une belle bosse ou encore quand les bords de mes tartes se sont tenus bien droits et que mes tuiles se sont courbées bien gentiment, etc.

Comme je dois être du genre anxieuse, il m’arrivait de me dire « ouf, tu as eu du bol, mais cela ne marchera peut être pas la prochaine fois".

Et c’est comme cela, que j’ai continué à assister à mes petits miracles dans la cuisine.

Et puis un jour, la confiance arrive, les connaissances s’enrichissent et l’on sait que ce que l’on réussit n’est pas du à un miracle mais à la conjoncture de pleins d’éléments qui font que la pâtisserie, ça marche.

C’est ce à quoi je pensais, la dernière fois que j’ai préparé un gâteau roulé.

Je me suis souvenue de ces dizaines de fois, voire plus, où j’ai eu peur que mon gâteau ne se casse au lieu de se rouler.

Aujourd’hui, je sais qu’avec la bonne recette, les bons ustensiles, les bons gestes et la bonne cuisson, il n’y a aucune raison pour que votre gâteau ne se roule pas correctement. J’avoue que ce sentiment est lui aussi un petit miracle dans ma cuisine.

Après avoir essayé plusieurs recettes, c’est celle-ci que je préfère. Le gâteau que l’on obtient est vraiment souple et se roule en un clin d’œil. Il a également l’avantage d’être moelleux à la dégustation, ce qui en fait un compagnon très agréable pour le goûter.

Voilà donc ma recette de base, à garnir comme bon vous semble. A la maison, nous avons des périodes pâte à tartiner à la noisette, confiture de framboises, lemon curd, crème de marrons ou, plus récemment, pâte de spéculos.

Comment faire un gâteau roulé ?

Ingrédients

Pour le sirop à imbiber

10 cl d'eau
50 g de sucre
1 cuil. à soupe de rhum ou 1 cuil. à soupe de jus d’orange ou d’eau de fleur d’oranger

Vous n’aurez  besoin que de la moitié pour cette recette

Pour le biscuit

100 g de sucre
100 g de farine
4 œufs
25 g de beurre demi sel fondu

1 torchon humide

Ustensiles

J’utilise un flexipat de chez Demarle (35 * 25 cm). Il s’agit d’une feuille de silicone avec un rebord. Elle est très pratique pour les gâteaux roulés ou pour tous les biscuits qui servent de base aux entremets. Je l’utilise également pour couler mes caramels au chocolat.
Elle se pose sur une plaque de cuisson, de préférence perforée mais ce n’est pas une obligation.
Pour cette recette, vous aurez besoin de deux plaques : une à poser en dessous de la feuille de silicone et une à poser par-dessus, à la sortie du four, afin de pouvoir retourner le biscuit.

Si vous n’avez pas ce type de plaque, vous pouvez utiliser une feuille de papier sulfurisé beurrée.

Comment faire ?

Portez l’eau et le sucre à ébullition dans une casserole.
Versez dans un bol, ajoutez le rhum, mélangez et laissez refroidir.
Préchauffez votre four à 180°C.
Séparez les blancs des jaunes.
Dans un grand bol, fouettez les jaunes et le sucre, jusqu'à ce que le mélange blanchisse.
Ajoutez le beurre fondu et mélangez.
Tamisez la farine au dessus du bol et mélangez juste assez pour que la farine soit incorporée.
Battez les blancs en neige avec une pincée de sel, en démarrant doucement.
 Ajoutez 1/3 des blancs à la pâte et mélangez rapidement.
Incorporez alors le reste délicatement, à l’aide d’une maryse (spatule en plastique).
Versez cette pâte sur le flexipat, posé sur une plaque de cuisson, puis étalez délicatement, à l'aide d'une spatule.
Enfournez pour 8 minutes, jusqu’à ce que le biscuit soit blond.
Sortez le gâteau du four, posez le torchon dessus et recouvrez d’une plaque de cuisson.
Retournez l'ensemble, retirez la plaque de cuisson qui était en dessous de la feuille en silicone puis décollez la feuille en silicone.
Imbibez toute la surface du gâteau avec la moitié du sirop, à l’aide d’un pinceau.
Roulez le gâteau avec le torchon, sans trop serrer puis laissez refroidir dans le torchon.
Déroulez le gâteau puis étalez la garniture de votre choix, à l'aide d'une spatule.
Roulez à nouveau le gâteau en serrant bien.

Remarque : si vous choisissiez la confiture comme garniture, vous pouvez l’étaler sur le gâteau encore chaud. Dans ce cas, roulez le gâteau sans le torchon.