Une semaine après mon retour de Vérone, j’ai encore les images en tête de ce week-end si dépaysant.
Merci mille fois à toute l’équipe de Giovanni Rana et à Muriel pour ces moments magiques.
Il y a quelques mois, je vous annonçais sur ces pages l’ouverture d’un concours lancé par la marque Giovanni Rana (voir note). Il s’agissait de répondre à un quizz sur Internet relatif à la gastronomie italienne. Les personnes sélectionnées ont été conviées pour un week-end, à Vérone, là où a commencé l’aventure de Giovanni Rana, pour y disputer la finale du maestro gusto 2011.
Dorian et moi avons fait ce voyage avec eux en observateur, heureux comme tout de cette aubaine.
Finale pour le moins sérieuse, dans une salle du premier étage du superbe restaurant de Giovanni Rana, face aux arènes de Vérone, son rêve d’enfance devenu réalité. J’ai été bluffée par la qualité de cette finale véritablement orientée vers la gastronomie italienne. Je ne m’attendais pas du tout à cela et je pense que les concurrents non plus.
A midi, tout a commencé. Les concurrents se sont installés autour d’une grande table, séparés les uns des autres par une sorte de cache en carton. C’est Vincent Ferniot qui a animé cette finale, tandis que les serveurs ont défilé pendant 4 heures pour apporter les 8 plats salés et sucrés cuisinés spécialement pour l’occasion par les chefs du restaurant de Giovanni Rana.
Toutes les photos de ce billet sont de moi, sauf les 2 ci-dessous prises par le photographe Luc Hautecoeur pour Giovanni Rana.
La mission des candidats était d’inscrire les ingrédients exacts de chaque plat, avec comme seul indication sur leur feuille de réponse, le nombre d’ingrédients. Chaque bonne réponse donnait un point, chaque mauvaise réponse un point en moins, je vous laisse imaginer la difficulté.
Dorian et moi avons eu la chance de goûter à certains plats et je peux vous dire que ce n’était pas évident. En particulier pour ces tagliatelles fraiches (un délice) aux 4 céréales avec une sauce aux anchois et aux olives.
Après un gros boulot de correction réalisé par un jury franco italien, le tout supervisé par un huissier de justice, c’est Anne-Laure une jeune femme Lorraine qui a gagné la finale et a eu la chance de repartir avec un chèque de 20 000 euros.
Elle n’en croyait pas ses yeux et j’ai adoré le moment où elle a dit à Vincent Ferniot « oui, je cuisine beaucoup à la maison ». C’était particulièrement émouvant et je pense que c’est ce qui a fait toute la différence.
Et nous dans tout cela ?
Nous avons profité des temps libres (et des temps studieux) pour arpenter Vérone en compagnie de notre hôtesse Muriel qui connait Vérone comme sa poche.
C’est une ville très agréable dans laquelle il faut se perdre, pour y découvrir ses petites rues étroites et ses places, tout en n’ayant le nez en l’air pour admirer les innombrables balcons fleuris qui se détachent des immeubles parfois très anciens.
Je ne parlerai pas d’un balcon très connu, celui de Roméo et Juliette, ce genre d’endroit est comme partout bondé de touristes.
Si vous avez la chance d’aller à Vérone, je vous recommande les adresses suivantes
De rossi il fornaio
Une boulangerie pâtisserie où nous avons craqué pour les petites foccacia aux herbes et les pizzas blanches et surtout pour les mignardises que je trouve toujours fabuleuses en Italie (baci di dama, amaretti etc.). J’adore les grignoter avec le café en terrasse.
Ils vendent également des gnocchis faits maison.
Via Adriano Garbini, 8
37135 Verona
tel : 045 509361
Gastronomia stella
Une épicerie fine de rêve où nous avions envie de tout acheter. Le patron n’hésite pas à faire goûter à ses jambons et à ses fromages et à en parler avec une grande passion. Son jambon Culatello avec plusieurs types d’affinage est excellent. Je n’ai jamais regretté autant de ne pas parler italien pour le remercier.
Egalement des olives, des antipasti et des salades de pâtes magnifiques à regarder.
Gastronomia Stella
via Stella, 11- Verona
Tel : 045.8004998
Antica Bottega della Bottega Del Vino (bar à vin et restaurant)
Avant le diner, nous sommes allés prendre en verre en tout petit comité dans ce bar à vin. Je suis tombée sous le charme. Cet endroit m’a tout de suite fait penser aux atmosphères des films de Woody Allen s’il avait tourné un film à Vérone. Le vin est excellent et il est accompagné avec une générosité toute italienne de mini tomates mozza et de jambon cru italien, sans parler des gressins dont je suis folle. Vous pouvez également y diner.
Antica Bottega del Vino
Via Scudo di Francia, 3
37121 Verona
La boisson du moment à Vérone (et dans tout le nord de l’Italie) : le Spritz
Durant ce week-end, je me suis plusieurs fois demandé quelle était drôle de boisson que buvaient les italiens en terrasse. Elle est servie dans des gros verres ballon et sa couleur est soit orange, soit rouge. Heureusement, Muriel était là pour me renseigner. Il s’agit d’un spritz et c’est composé de vin blanc, d’eau gazeuse et d’un alcool à 11 degrés appelé Apérol (certaines versions du Spritz se font avec du Campari). l'Apérol est préparé à base d'oranges amères, de gentiane et de rhubarbe.
J’ai gouté et ce n’est pas mauvais. C'est surtout très frais avec une très légère pointe d’amertume très agréable.
Je n’ai pas pu résister à en prendre en photo tout au long du week-end. Celle ci a été prise dans un café sur le lac de Garde, à la pointe de San Virgilio
Notes sur Giovanni Rana
Giovanni Rana est né à Vérone. Il a commencé à travailler comme boulanger avec ses frères. Un jour, parce qu’il voulait se donner une chance de réussir, il décide de faire autre chose que du pain et se lance dans la fabrication artisanale de tortellini qu’il confectionne avec sa fiancée dans un hangar loué par un oncle de celle-ci.
Il faut savoir qu’à cette époque, juste après la seconde guerre mondiale, c’était osé car les femmes italiennes n’avaient pas pour habitude de les acheter, c’était pratiquement un crime de lèse majesté de ne pas pouvoir dire « c’est moi qui l’ai fait ». Il se trouve que les femmes italiennes avaient commencé à travailler pendant la guerre. Giovanni Rana eu le nez creux puisqu’il décide que ses raviolis ressembleront à s’y méprendre à ceux que l’on fait à la maison. Il dira même aux femmes « Allez donc travailler, mesdames, c’est Giovanni qui prépare les tortellini ».
C’est le début d’une grande réussite et même quand il commencera à industrialiser la fabrication de ses pâtes farcies, il fera fabriquer une machine sur mesure afin de garder le coté fait maison à ses pâtes. Aujourd’hui, Giovanni Rana veille toujours au grain avec son fils et c’est une marque à succès avec des pâtes farcis, des pâtes fraiches, des pâtes à lasagnes, des pâtes à pizza et depuis très peu de temps, des sauces au rayon frais.