Pommes de terre primeur, c’est la saison : Bonnottes de Noirmoutier rôties à la chermoula + comment gagner un week-end à Noirmoutier
En ce moment arrive sur nos étals la pomme de terre primeur.
La pomme de terre primeur n’est pas une variété mais une pomme de terre qui est plantée tôt dans l’année et récoltée avant maturité, au printemps. La pomme de terre primeur peut être une Charlotte, une lady Christe’l, une Bonnotte, etc. Sa peau est extrêmement fine et même peleuse en tout début de saison, sa chair est douce, voire légèrement sucrée, tout le sucre n’ayant pas encore été transformé en amidon. Son calibre est assez petit. Le plus courant est celui que l'on appelle Grenaille (entre 28 et 35 mm). Là encore, il ne s’agit pas d’un nom de variété mais d’une taille de pomme de terre.
Pour qu’une pomme de terre soit vraiment primeur, il faut aussi qu’elle ne soit pas stockée en chambre froide, qu’elle soit consommée très rapidement après la récolte et qu’elle ne subisse pas de traitement anti germinatif. N’hésitez pas à regarder les étiquettes, sur lesquelles vous lirez quelle est la variété et la provenance qui se cachent dernière les termes "primeur", "nouvelle", "grenaille", etc.
C’est le moment d’en profiter, la saison s'arrête le 15 août, selon la réglementation en vigueur en France. Après, on parle de pommes de terre de consommation.
Les plus connues sont celles de l’île de Ré, de l’île de Noirmoutier, de l’île de Batz, de Paimpol (voir mon billet sur les pommes de terre primeur de Paimpol, sur ce lien), etc. Peu de gens savent que l’on en trouve également en Alsace, à Marmande ou encore en Camargue. Pour produire des pommes de terre primeur, il faut un climat tempéré avec des sols qui ne soient plus gelés en février.
Je vous conseille de cuisiner les pommes de terre primeur dans les 3 jours qui suivent l’achat, il s’agit d’un produit frais.
Et la Bonnotte dans tout cela ?
Il s’agit d’une variété produite sur l’ile de Noirmoutier depuis les années 50 et elle côtoie d’autres variétés produites en primeur, comme la Charlotte, la Sirtema, la Lady Christ’l ou l’Esmeralda.
La Bonnotte a bien failli complètement disparaitre de nos assiettes. Il faut dire qu’elle demande beaucoup de main d’œuvre. En 1960, elle est interdite de production par la coopérative agricole de Noirmoutier. En 1995, pour fêter les 50 ans de cette même coopérative, la Bonnotte renait de ses cendres. Il aura fallu 4 ans pour que cela puisse se faire. En 1991, des lots de Bonnottes, que certains habitants avaient continué à cultiver dans leur jardin sont apportés à L’INRA. 2 lots sont conformes et vont permettre à l’Inra de régénérer la variété Bonnotte et de certifier les plants.
Un an après, en 1996, toute la production est vendue aux enchères à Drouot. C’est à 3000 francs que s’arrache le premier kilo et les bénéfices sont reversés aux Restos du cœur
Depuis, la Bonnotte est presque une star mais elle le mérite bien.
Les premières Bonnottes sont arrachées à la main tout début mai mais nous avons eu la chance la semaine dernière de découvrir les premières, la météo ayant été clémente, et de les déguster grâce au chef Lionel Guilbaud.
Nous sommes reparties à la maison avec une bourriche et je me suis empressée de les préparer de deux manières différentes : les Bonnottes rôties et farcies aux crevettes (recette sur ce lien) et les Bonnottes rôties à la chermoula.
Pour cette seconde recette, j’ai choisi de les faire rôtir et de les mélanger à une chermoula mais moins corsée que d’habitude. J’ai donc omis la coriandre et je n’ai mis qu’une petite gousse d’ail, histoire de ne pas masquer le gout fin de la Bonnotte.
Le mélange est divin et très parfumé, nous nous sommes régalés. Je vous conseille de les servir avec du poisson.
Bonnottes de Noirmoutier rôties à la chermoula
Ingrédients pour 4 à 6 personnes
1 kg de Bonnottes ou de pommes de terre primeur
1 cuil. à soupe d’huile d’olive
Fleur de sel
Chermoula « light »
30 g de pluches de persil plat (7 poignées environ)
1 petite gousse d’ail
2 cuil. à café de paprika
2 cuil. à café de cumin moulu
2 cuil. à soupe de jus de citron
3 cuil. à soupe d’huile d’olive
Préchauffez votre four à 200°C.
Lavez les pommes de terre sous l’eau froide.
Séchez-les dans un torchon.
Coupez-les en deux puis mettez-les dans un grand plat allant au four.
Ajoutez l’huile d’olive, la fleur de sel puis mélangez bien.
Enfournez pour 20 à 25 minutes.
Vérifiez la cuisson à l’aide de la pointe d’un couteau.
Pendant ce temps, mixez les ingrédients de la chermoula.
Quand les pommes de terre sont cuites, ajoutez la chermoula, mélangez bien et servez.
Concours de recettes pour gagner un week-end à Noirmoutier
Pour fêter l’arrivée des pommes de terre primeur de Noirmoutier, je vous invite à participer sur mon blog à un concours de recettes. L’objectif est d’imaginer une recette sur le thème « tout en légèreté ». Les recettes devront être originales et mettre en valeur ce produit primeur.
Comment participer ?
Une fois votre recette créée, il suffit de la publier sur votre blog avec sa photo en précisant que vous participez au concours, en faisant un lien vers mon billet. Si vous n’avez pas de blog, envoyez-moi votre recette et sa photo.
Vous avez jusqu’au 26 mai 2012 pour participer.
Je choisirai ensuite ma recette préférée. Son auteur recevra un tablier, un livret de recettes et sa recette sera publiée sur le site de la primeur de Noirmoutier.
Ensuite, Lionel Guilbaud, cuisinier étoilé en Vendée et propriétaire des « P’tits ventres de terre » à la Roche-sur-Yon sélectionnera les 4 recettes les plus originales parmi toutes les recettes sélectionnées par les bloggeuses participant à cette opération.
C’est l’auteur de la meilleure recette parmi les 4 sélectionnées qui gagnera un week-end à Noirmoutier. Les 3 autres gagneront un coffret de « ventres de terre », des contenants en terre qui permettent de cuisiner dedans.
Le réglement est sur ce lien.
Bonne cuisine et j’ai hâte de voir vos réalisations.