Cuisine coréenne : 10 choses à savoir sur le repas coréen
Si vous suivez ce blog, vous savez que j’ai gagné un concours suite à ce billet pour découvrir sur place la cuisine coréenne. Pendant 4 jours, j’ai eu la chance d’aller dans de très bons restaurant à Séoul, certains traditionnels, d’autres plus modernes qui font ce que l’on appelle de la Fusion Food. Merci mille fois à la « Korean Food Foundation » d’avoir permis cette aventure.
Avant de vous parler en détail des restaurants visités, voilà ma perception de la cuisine coréenne dont je suis tombée amoureuse.
La cuisine coréenne est unique
et c’est promis, je ne parlerai plus jamais de cuisine asiatique car finalement, cela ne veut rien dire quand on y regarde de plus près, chaque pays d’Asie ayant une cuisine différente.
La cuisine coréenne est créative
Il suffit par exemple de voir tout ce qu’ils arrivent à faire avec les légumes dans ce que l’on appelle la « temple cuisine » servie dans les temples bouddhistes qui pratiquent une cuisine végétarienne. Et quand les chefs revisitent la cuisine traditionnelle, ils apportent également leur créativité mais tout en gardant l’esprit de cette cuisine.
Namul : ensemble de légumes et de plantes assaisonnés
La cuisine coréenne est équilibrée
L’équilibre se fait dans la construction du repas à la coréenne qui comprend le plus souvent du riz, des légumes, des céréales, des soupes, du poisson et ou de la viande et des condiments mais aussi dans l’équilibre des saveurs. La proportion des aliments d’origine végétale et ceux d’origine animale est de 80/20.
La cuisine coréenne est colorée
et je me suis rendue compte assez rapidement. En revanche, je ne savais pas que les couleurs ont une symbolique et dans certains plats, comme dans le Gujeolpan (plateau des 9 délices), on retrouve la règle des 5 couleurs : bleu ou vert, blanc, rouge, noir et jaune qui symbolisent les couleurs de la nature mais aussi les différents éléments qui sont nécessaires à notre équilibre alimentaire.
La cuisine coréenne est pleine de beaux gestes
Cela m’a frappé dans un des restaurants dans lequel nous avons dégusté un Gujeolpan (plateau des 9 délices avec 8 mets disposés autour d’un plateau et des petites crêpes fines au centre). Le principe est de déposer une crêpe sur son assiette puis de piocher avec ses baguettes plusieurs éléments que l’on pose sur la crêpe. Il faut ensuite rouler sa crêpe avec les baguettes pour ensuite la tremper dans une sauce avant de la manger. J’ai regardé mes compagnons de table faire et j’ai trouvé cela très beau. J’ai essayé de reproduire mais ce n’est facile sans utiliser les doigts.
La cuisine coréenne est sereine
Les repas sont très calmes en Corée car comme me l’explique Minju lors de nos premiers repas. Les coréens ne parlent pas en mangeant mais se concentrent sur ce qu’ils mangent. Cela donne une atmosphère sereine propice à la dégustation. Certes, nous avons un peu violé cette règle, sachant que j’ai posé des tas de questions. Minju et Vivian ont été d’un grand secours pour m’aider à comprendre cette cuisine
La cuisine coréenne est partage
Les plats ne sont pas servis à l’assiette. Tous les éléments du repas sont posés religieusement sur la table et les convives piochent dans les plats aves leurs baguettes. On ne mange pas directement dans les plats mais on dépose les éléments sur son assiette avant de les manger. Seul le riz, le bouillon de riz (Jat Juk ou porridge en anglais) et certaines soupes sont servis dans des bols individuels.
La cuisine coréenne est pimentée mais pas tant que cela finalement
Au centre du bol, de la purée de piment, à mélanger avec le reste dans la quantité souhaitée.
Certains plats sont pimentés avec le fameux Gochujang fabriqué à partir de piments rouges que l’on fait fermenter. Parfois, c’est vous qui ajoutez plus ou moins de cette sauce pimentée, comme dans le Bibimbap par exemple. Tous les plats qui composent le repas ne sont pas pimentés, on peut alors doser selon son palais. Certains éléments du repas ont aussi pour rôle de rafraichir le palais comme le Nabak Kimchi (kimchi de printemps ou « water kimchi »), légumes croquants servis dans un liquide froid et assaisonné. Le riz servi nature ou mélangé à des céréales a le même rôle.
La cuisine coréenne se déguste avec des baguettes et une cuillère
La cuillère pour les soupes ou les bouillons de riz (Jat Juk ou porridge en anglais) et les baguettes pour tout le reste.
Les baguettes sont très souvent en métal dans les restaurants, ainsi que certains bols. Savez-vous pourquoi on utilise beaucoup le métal dans les services de table en Corée ?
Cela date de l’époque de la royauté car le poison se détectait plus facilement sur les contenants en métal. Dans certaines boutiques, vous pouvez trouver bols, cuillères et baguettes en métal qui sont magnifiques.
La cuisine coréenne peut se faire à la maison, même en Europe
Avent de partir, un journaliste coréen m’a demandé si je pensais que c’est une cuisine qui peut plaire aux européens. Je lui ai répondu oui sans hésiter. Je pense également que c’est une cuisine qui est faisable aussi à la maison, à condition d’avoir un minimum de connaissance et d’avoir accès à quelques ingrédients phare, sachant que le reste des ingrédients (poissons, viandes et légumes) correspondent aux produits locaux et de saison. En France, on peut trouver ces ingrédients dans les épiceries coréennes ou dans les supermarchés asiatiques. Les blogs anglo-saxons animés par des expatriés coréens peuvent être une grande source d’inspiration.
Et très bientôt, des adresses de restaurants et des recettes coréennes sur ces pages.