Cigarettes russes, comment les faire et ne plus penser à rien ?
Si un jour vous avez envie de ne plus penser à rien, faites des cigarettes russes.
C’est par hasard que je me suis rendue compte de cet effet, alors que je me brulais le bout des doigts à rouler ma pâte à cigarette autour d’un crayon à papier. Quand vous faites cela, vous ne pensez plus à rien et parfois, ça fait du bien.
Cela fait des années que je veux faire des cigarettes russes, souvenir d’enfance de ces biscuits piochés dans les boites en métal que mes parents avaient toujours à la maison.
Ce genre de projet voit rarement le jour chez moi car je ne me réveille pas le matin en me disant « tiens, aujourd’hui, je vais faire des cigarettes russes». C’est en préparant des tuiles pour un dessert que j’ai eu la subite inspiration de rouler une tuile pour en faire une cigarette. Puis, prise au jeu, j’ai refait de la pâte et je me suis lancée sérieusement.
C’est là que je me suis rendue compte que faire des cigarettes russes, ce n’est pas si facile car la pâte reste souple seulement quelques secondes.
En revanche, question goût, c’est tout à fait comme dans mon souvenir avec cette pâte fine, à la limite du croquant et ce bon goût de beurre.
Une fois lancée, impossible de m’arrêter, je me suis amusée à faire quelques tests pour les réussir au mieux. J’ai utilisé 3 types de support pour la cuisson : tapis de silicone, pâte directement sur une plaque de cuisson antiadhésive (cookie’s sheet comme ils disent) et papier de cuisson posée sur une plaque. Je vous déconseille cette dernière méthode, la pâte ne s’étale pas bien et la cuisson n’est pas optimale je trouve. C’est finalement la feuille de silicone qui donne le meilleur résultat, à savoir que les tuiles restent molles plus longtemps. La pâte déposée directement sur la plaque donne aussi de très bons résultats et une cuisson plus rapide.
Pour pouvoir rouler la pâte, j’ai fait cuire des cercles de pâte 3 par 3 et pendant que j’étais en train de rouler une cigarette, j’ai laissé les 2 autres cercles dans le four. C’est un peu long mais ça vaut le coup, ces cigarettes russes sont divines.
Pour la pâte, comme mes essais n’étaient pas prémédités, j’ai utilisé une base que j’ai toujours pensé être une pâte à langues de chat mais que j’utilise aussi pour faire des tuiles (même poids de beurre, de sucre, de blanc d’œufs non montés et de farine). Cette pâte à l’avantage de donner des biscuits qui gardent leur croquant pendant plusieurs jours. Sachant qu’en terme de texture et de goût, cela se rapproche étrangement des cigarettes russes de mon enfance, je pense qu’il s’agit de la recette de la pâte à cigarette.
Cigarettes russes
Ingrédients pour 18 cigarettes environ
90 g de beurre demi sel mou
90 g de sucre
90 g de blancs d’œuf (3 blancs)
90 g de farine
Dans un bol, mélangez le beurre et le sucre, jusqu’à ce que le mélange soit crémeux.
Ajoutez les blancs (non montés) et mélangez.
Ajoutez la farine et mélangez jusqu’à ce que l’ensemble soit homogène.
Réservez la pâte au frais pendant 1 heure.
Préchauffez votre four à 165°C (chaleur tournante) ou à 180°C (chaleur conventionnelle).
Déposez 3 cuillères à café bombée de pâte sur une plaque de cuisson anti adhésive ou sur une feuille de cuisson en silicone posée sur une plaque de cuisson perforée.
Etalez la pâte à l’aide du dos d’une petite cuillère en cercles de 8 à 10 cm de diamètre. Il faut que ce soit fin mais que l’on ne voit pas la plaque à travers la pâte.
Enfournez pour 5 à 6 minutes, jusqu’à ce que la pâte soit dorée.
Retirez un cercle à l’aide d’une spatule, posez-le à l’envers sur une planche, posez une baguette en métal ou en bois (ou un crayon à papier) en bas du cercle puis roulez la pâte autour de la tige, le plus rapidement possible (c’est chaud, je sais). Maintenez la cigarette quelques secondes sur la planche avec votre main pour bien la souder, retirez la tige puis déposez le biscuit sur une grille.
Sortez un autre cercle du four et roulez-le de la même manière.
Faites cuire le reste de la pâte de la même manière en faisant bien attention de ne pas utiliser une plaque chaude (j’alterne entre deux plaques).
Ces cigarettes se conservent très bien pendant plusieurs jours dans une boite en métal.
Il me semble que les pâtissiers utilisent une sorte de pochoir et qu’ils étalent la pâte à l’aide d’une spatule mais impossible de me souvenir du nom de ce genre de pochoir, ça me rend folle !
Mise à jour : ce type de pochoir s'appelle un chablon, merci à Caddaric pour cette info.