Coup de coeur pour les mochis de la Maison du Mochi
18 h, un mercredi de novembre après une journée vraiment pas sympa, je pousse la porte d'un salon de thé à deux pas d'Odéon : The-ritoires. Jolie adresse que le propriétaire a pensé comme le salon de sa maison de campagne. C'est réussi et j'oublie presque mes soucis.
Je suis venue déguster les mochis de la Maison du Mochi pour fêter la réouverture prochaine du site de vente en ligne créé par Mathilda Motte.
Le premier mochi arrive avec une tasse de thé. Il s'agit ici du mochi daifuku, une petite pâtisserie typiquement japonaise préparée avec de la farine de riz gluant, fourrée dans sa version classique d'un coeur sucré à la pâte d'azuki, un haricot rouge d'origine japonaise. Sa texture est très souple, avec un savant équilibre entre le côté très légèrement élastique et le moelleux. Son toucher est comme une peau de bébé poudrée.
En plus d'avoir un goût très délicat, les mochis de Mathilda ont un effet anti-stress. N'allez pas me demander pourquoi, c'est juste ce que j'ai ressenti sur le moment.
J'ai goûté à : celui au yuzu, au matcha, à la noisette et au classique avec le coeur au anko (pâte sucrée de haricots rouges). Gros coup de cœur aussi bien pour les versions classiques japonaises que pour les versions plus proches des parfums français.
J'ai eu la chance aussi de rencontrer la charmante Mathilda Motte, la fondatrice de la Maison du Mochi et de lui poser des questions sur cette belle aventure.
Mathilda, d'où vient cet amour pour le mochi ?
« J'ai eu un coup de foudre pour cette pâtisserie quand je vivais au Japon. J'aime son aspect, sa texture et le fait que le Mochi est très intéressant sur le plan nutritionnel. De retour en France, impossible d'en trouver facilement. Je me suis alors amusée à en faire, même si j'avais beaucoup de mal à trouver des recettes. J'ai passé plusieurs mois à travailler à la maison pour trouver les bonnes recettes. J'ai eu la chance de pouvoir écrire un livre sur le sujet aux Éditions de la Martinière en 2015 : Mochi Mochis, Douceurs made in Japan. »
Et la Maison du Mochi, comment a démarré l'aventure ?
« C'est finalement une phrase de mon éditrice qui a fait tilt dans ma tête. Je me suis rendue compte qu'à part dans certains salons de thé japonais chics à Paris, on ne trouve en France que des mochis en version industrielle avec des dlc d'un an. L'idée de la maison du Mochi est née comme cela. »
Comment fabriques-tu les mochis ?
Au départ, je les faisais à la maison. J'utilise depuis le départ des produits bio, comme la farine de riz gluant, le sucre de canne et la fécule de maïs qui recouvre les mochis. Le coeur est préparé maison car j'ai besoin de pouvoir jouer sur les textures selon le parfum du mochi. Je pars d'une base de haricots rouges ou blancs également bio et français (les azukis viennent d’Alsace par exemple). J'y ajoute du sucre de canne complet, parfois des huiles essentielles ou des purées d'oléagineux pour la version aux noisettes. Pas de colorants, ni d'arômes artificiels. Ce sont des pâtisseries artisanales.
Et maintenant ?
J'ai commencé à les vendre en ligne mais j'ai rapidement été submergée par les commandes et j'ai dû mettre en place des listes d'attente. Pour ne pas décevoir mes clients, j'ai fermé temporairement la boutique. Aujourd'hui je travaille dans un laboratoire installé dans l'ancienne gare de Saint-Martin-le-Beau. Ma boutique en ligne est à nouveau ouverte. Il se trouve que la ligne de train qui dessert la gare est toujours en activité. Les voyageurs qui passent par-là peuvent acheter sur place.
Combien de temps se conservent les mochis ?
« 5 jours si vous les achetez sur place ou 10 jours pour ceux que nous envoyons car ils sont conditionnés en semi sous vide. »
Où les trouver ?
« Directement sur place dans notre atelier de la gare de Saint-Martin-le-Beau ou sur la boutique en ligne qui est à nouveau ouverte. »
Bravo Mathilda, j'étais ravie de te rencontrer et de goûter à ces petites merveilles.
28 euros le coffret de 8 mochis
8 parfums dont certains sont éphémères et changent chaque mois.
Les frais de port sont gratuits en France métropolitaine et les mochis se conservent 10 jours à partir du jour de leur fabrication.