J’ai une confession à vous faire. Jusqu’à hier je n’avais jamais cuisiné de coings. Je suis pourtant une grande fan de la pâte de coings et de la confiture.
Mais comment j'ai pu passer à côté de ce plaisir de cuisiner un fruit aussi atypique et aussi attachant ?
Il se trouve que j'anime un podcast au boulot sur les produits de saison. J’y parle de fruits et de légumes que j’adore et que je connais bien. Mais comme nous bossons en équipe, j’écoute aussi les idées des autres et l'idée de parler du coing a surgi.
Il devenait urgent que je me retrousse les manches.
J’avais entendu beaucoup de choses sur le coing mais j'aime bien vérifier les choses par moi même.
Oui, il est moins facile à peler qu’une pomme et il faut parfois retirer son duvet avant de le peler. Mais bon, ce n’est pas la cata non plus. Et puis, l’odeur super agréable que les coings dégagent au fur et à mesure que vous les pelez vaut largement le petit effort.
En revanche le coing est effectivement dur à couper. Je vous invite à les faire tremper dans l’eau au fur et à mesure que vous les pelez, ils seront plus faciles à couper. Une de mes collègues m'en avait parlé et ça marche vraiment. Ensuite, le secret pour ne pas se blesser est de rechercher le côté plat du fruit. C’est quand le couteau ripe parce que le fruit roule que c’est dangereux. Quand le fruit est à plat il n’y a plus de risque. C’est valable d’ailleurs dès que vous coupez n’importe quel fruit ou légume.
Pour créer le premier plat : une fois vos coings pelés, commencez par retirer les extrémités. Posez ensuite le coing à plat sur une extrémité et coupez le en deux.
Mettez les demi coings à plat et hop coupez-les en deux. Posez les quartiers sur une de leur tranche et coupez-les à nouveau en deux. Et voilà votre coing coupé en 8.
Le plus dur c’est le cœur. Vous pouvez le laisser puis le retirer après cuisson. Vous pouvez aussi poser chaque morceau à plat dans la longueur puis couper le coeur de haut en bas.
Une fois mes coings pelés coupés et débarrassées de leur coeur, j’ai testé deux cuissons : les coings pochés et la cuisson au four.
Cette dernière cuisson donne des coings magnifiquement caramélisés. Ils ont une consistance très intéressante, mi fondante mi confite. On retrouve l’esprit pâte de coing avec le côté acidulé du coing mais en moins sucré et plus moelleux.
Vous pouvez les manger tels quels ou les accompagner de glace, de yaourt grec, voir de fromage.
Je vous invite vraiment à essayer cette cuisson, c'est magique. Dans quelques jours, je vous parlerai des coings pochés.
Comment faire cuire des coings au four ?
Je me suis inspirée des très bon conseils d'Estérelle sur son blog
Ingrédients pour 6 à 8 personnes
4 coings, soit 1 kg net de chair
150 g de sucre
25 cl d’eau
Papier cuisson
Comment faire ?
Pelez les coings, coupez les en 8 puis retirez le coeur, en suivant mes conseils plus haut.
Mettez-les dans un plat type plat à gratin, ajoutez le sucre, mélangez, ajoutez l’eau puis couvrez de papier cuisson.
Si vous avez eu la patience de retirer tous les coeurs et les pépins, ajoutez-en un peu dans le plat, cela aide à donner ce jus super sirupeux.
Enfournez pour 1 heure à 180°C.
Surveillez à mi-cuisson et retournez les morceaux de coings.
Si le jus caramélise de trop, ajoutez un peu plus d’eau.
Au bout d’une heure, baissez la température à 160°C et prolongez la cuisson de 45 minutes, en retournant à nouveau les morceaux.
Si au bout de ce temps de cuisson, vous avez trop de jus, retirez le papier cuisson.
En fin de cuisson, le jus est extrêmement sirupeux, comme un caramel.
Laissez dans le four éteint pendant 30 minutes, laissez refroidir puis mettez les fruits dans un bocal.
Si vous n’avez pas eu le courage de retirer le coeur, retirez-les à ce moment là, avant de mettre dans un bocal.