C'est moi qui l'ai fait !

Veau mijoté épicé aux pruneaux et poireaux

J’aime beaucoup préparer des plats mijotés pour profiter de la compagnie de nos invités, même s'ils se font beaucoup trop rares en ce moment, Covid oblige. Les cuissons minute, c’est juste quand nous sommes seuls.
Mais voilà qu’au fil des années, j’ai épuisé mon répertoire avec nos amis de longue date.

Je me suis replongée avec délice dans le livre Jérusalem que j’ai depuis 7 ans. Il a été coécrit par Sami Tamimi et Yotam Ottolengui qui ont tous les deux vécu leur enfance à Jérusalem, le premier dans la partie palestinienne et le second dans la partie israélienne. La parcourir, c’est la sensation de voyager, de sentir les parfums de cette cuisine levantine comme on l’appelle de plus en plus. Je vous le conseille vivement, il regorge de mille et une idées.

J’ai jeté mon dévolu sur ce plat mijoté à base de veau. Jamais je n’aurais pensé à ajouter des poireaux dans ce type de plat et ça fonctionne à merveille.

La recette commence comme pour un Osso Bucco mais l'ajout des épices puis la seconde cuisson avec les poireaux en fait quelque chose de très différent. Un plat chaleureux, parfumé comme je les aime. Nous nous sommes régalés et comme promis que mon compte Instagram voilà la recette.

Veau mijoté épicé aux pruneaux et poireaux

Pour 4 personnes assez gourmandes

Pour le plat

• 6 a 7 rouelles de jarret de veau (les même morceaux que pour préparer un osso bucco)
• 2 oignons
• 2 gousses d’ail
• 10 cl de vin blanc sec
• 1 boîte de pulpe de tomate (400 g)
• Le zeste d’1 orange bio
• 2 étoiles de badiane
• 1 bâton de cannelle
• ½ c. à café de “4 épices”
• 2 feuilles de laurier
• 5 branches de thym
• 14 cl de bouillon de légumes
• 5 blancs de poireaux
• 200 g de pruneaux dénoyautés
• Huile de tournesol
• Sel et poivre du moulin

Pour servir 

• Le zeste d’1 citron bio
• Le zeste d’1 orange bio
• 2 gousses d’ail
• ½ bouquet de persil plat
• 100 g de yaourt grec

Comment faire ?

Sortez la viande 1 heure avant le début de la cuisson et salez-la.
Pelez puis ciselez les oignons, pelez les 2 gousses d’ail, râpez-les ou pressez-les.
Faites revenir la viande sur feu vif 2 minutes de chaque côté dans une cocotte avec de l’huile (procédez en deux fois pour que la viande soit sur une seule couche).
Retirez la viande, essuyez la cocotte avec du papier absorbant, ajoutez un peu d’huile, les oignons et faites-les revenir 8 minutes sur feu moyen. Ils doivent être tendres et dorés. Ajoutez l’ail, mélangez et faites revenir 30 secondes.
Ajoutez le vin et laissez réduire.
Quand il ne reste presque plus de liquide, ajoutez la pulpe de tomates, la moitié du bouillon, les épices, le laurier, le thym, le zeste d’orange, les épices, un peu de sel et mélangez.
Portez à ébullition, remettez la viande, la moitié du bouillon (7cl) et mélangez bien pour bien enrober la viande de sauce.
Fermez la cocotte puis enfournez à 180°C pendant 2 heures à 2 heures 30 minutes. La viande doit se détacher des os. Vérifiez la cuisson à mi- point.

Pour cette étape, vous pouvez utiliser une mijoteuse en ne mettant que 3 cl de bouillon.

Pendant ce temps, lavez les blancs de poireaux puis coupez-les en tronçons d’1,5 cm.
Coupez les pruneaux en deux dans le sens de la longueur.

Sortez la cocotte du four, mettez la viande sur une assiette et profitez-en pour retirer les épices en morceaux (cannelle et badiane), le laurier et le thym.
Laissez la viande tiédir, retirez les os puis coupez la viande en dés de 2,5 cm environ. 
Retirez la moelle et ajoutez-la dans la cocotte avec la viande coupée.

Dans une poêle, faites chauffer 2 cuillère à soupe d’huile et faites revenir les blancs de poireaux à feu moyen pendant 5 minutes. Versez-les dans la cocotte, ajoutez les pruneaux, le reste du bouillon (7 cl), mélangez, couvrez puis enfournez à nouveau pendant 1 heure.

Poivrez le plat, goûtez la sauce et rectifiez l'assaisonnement. Si la sauce est trop liquide, poursuivez la cuisson sur le feu, sans couvercle pour faire réduire la sauce.
Dans un bol, mélangez 2 gousses d’ail pelées et râpées ou pressées, les zestes d’agrumes et le persil plat ciselé. Ce condiment se rapproche de la gremolata servie habituellement avec un osso bucco.

Servez la viande avec la gremolata, le yaourt grec et une céréale, comme du petit épeautre ou du boulgour. A la maison nous l’avons servi dans un premier temps avec du petit épeautre et nous avons mangé les restes avec un produit que j’aime beaucoup : la semoule d'épeautre aux raisins secs et épices de chez Beendi que j’achète en vrac dans une boutique bio à côté de la maison.

Le yaourt grec ? j'avais un doute mais il se marie très bien avec ce plat en apportant onctuosité et un coté acidulé très sympa.

Mes conseils : si vous servez ce plat un midi, je vous invite à commencer la veille. Faites la première cuisson, préparez les poireaux et les pruneaux et mettez-les au frais. Mettez les morceaux de viande sur une assiette puis versez le reste de la cocotte dans un grand plat à gratin préalablement mis au congélateur pour refroidir plus vite le plat. Procédez au travail sur la viande et les os (pensez à retirer les morceaux d'épices, le thym et le laurier) puis mettez la viande coupée et la moelle dans le plat à gratin. Le mélange va tiédir très rapidement. Quand c'est le cas, posez un film étirable sur la surface et mettez au frais jusqu'au lendemain. Le lendemain, remettez le contenu du plat dans la cocotte, faites cuire les poireaux et poursuivez la recette. 

Soupe de panais rôtis aux poireaux et Stilton

Au moins deux fois par semaine, je prépare une soupe. Pour bien faire, on devrait dire un potage. Je frime depuis que j’ai écrit cet article pour le boulot : Potage, soupe et velouté, c’est quoi la différence ?

En cette période si particulière, j’ai appris à ne plus les faire en grande quantité car nous ne sommes que deux à la maison. J’avoue aussi que le fait de ne plus pouvoir sortir en raison du couvre feu, fait que j’évite d'avoir trop de restes afin de pouvoir cuisiner. Nous n’avons plus beaucoup de libertés en ce moment, il faut s'accrocher à ce que l’on aime faire.
La seule chose que je planifie, ce sont les déjeuners car nous sommes tous les deux en télétravail.

Cette fois, ce sont les panais que j’ai mis à l’honneur. Je me suis inspirée d’une de mes vieilles recettes de soupe de panais rôtis que vous pouvez trouver sur ce blog mais en changeant des bricoles. Je suis ravie de partager cette nouvelle version avec vous.

Le panais rôti donne des saveurs tellement plus intenses que dans une version cuite à l’eau. Je vous invite vraiment à tester. Nous avons beaucoup aimé l’ajout des blancs de poireaux qui donnent du peps à la soupe, sans oublier le Stilton car avec le Brexit, on ne sait pas si on va encore pouvoir en manger dans les prochains mois.

Soupe de panais aux blancs de poireaux et Stilton

Pour 4 personnes

• 700 g de panais
• 1 oignon
• 3 blancs de poireaux (250 g net)
• Bouillon de légumes
• Sel et poivre du moulin
• Curry doux
• Stilton pour servir

Comment faire ?

Pelez les panais, retirez les extrémités puis fendez-les en 4. Retirez éventuellement les parties fibreuses au centre.
Coupez en gros morceaux, mettez-les dans un plat avec 2 cuillères à soupe d’huile d’olive, un peu de sel et de curry doux.
Enfournez à 190°C pendant 25 minutes environ en mélangeant une fois durant la cuisson.
Les panais doivent être tendres et bien dorés.
Pendant ce temps, pelez puis ciselez l’oignon et coupez les blancs de poireaux en tronçons.
Faites chauffer 1 cuillère à soupe d’huile d’olive dans une cocotte, ajoutez l’oignon, les blancs de poireaux et faites-les revenir 8 minutes.
Salez un peu, recouvrez de bouillon, couvrez puis laissez mijoter jusqu’à ce que les poireaux soient tendres.
Ajoutez les panais cuits, recouvrez de bouillon puis laissez mijoter 5 minutes.
Mixez avec éventuellement plus de bouillon.

L’étape la plus importante : goûtez et salez si nécessaire.

Servez avec du Stilton et du poivre du moulin.

Zhoug ou sauce à la coriandre pour mettre du peps dans votre cuisine

Hier soir, pour faire plaisir à mes deux carnivores, avant que Noé nous quitte, j’ai préparé une côte de bœuf. J’avoue qu’une fois de temps en temps, j'apprécie aussi, surtout quand la viande est délicieuse.

Je l’ai accompagnée de pommes de terre au four et d’un condiment que j’adore : la sauce chimichurri, originaire d'Argentine.

C’est alors qu’un ami de David, qui avait eu vent de notre menu, nous a envoyé un message : "Vous devez absolument essayer le zhoug".

Le zhoug (ou zchug, zhug, zkhoug ou sahouk) ? Jamais entendu parlé.

Quelques recherches plus tard, j’ai découvert que ce condiment au drôle de nom est originaire de la cuisine juive du Yémen. On le retrouve aussi dans certains pays du bassin méditerranéen, notamment en Israël. Yotam Ottolenghi, l'utilise et il a une recette dans son livre Jérusalem. J’avoue que j’étais passée complètement à côté.

Ce condiment est connu depuis plusieurs années aux États-Unis (on le trouve en pot façon pesto dans les magasins Trader Joe's) et très connu aussi en Grande-Bretagne dans ces dernières années (Waitrose le vend sous sa propre marque).
Il est beaucoup moins connu en France.

Le Zhoug est préparé avec de la coriandre, des piments, du cumin, de l'ail, du sel, de l’huile d’olive et un chouïa de jus de citron. C’est un peu un croisement entre la sauce chermoula et la sauce chimichurri. Il est servi avec le poisson mais rien ne vous empêche de le marier avec de la viande, des légumes, des falafels, du houmous, etc.

Nous avons testé avec des crevettes et des patates douces rôties et c’est vraiment très sympa. Cette sauce apporte beaucoup de parfums et de peps. Si vous avez peur de la force de la coriandre, rien ne vous empêche de remplacer la moitié de la coriandre par du persil plat.

Merci Roddy pour cette découverte que je me suis empressée de tester dimanche midi.

Je suis ravie de partager avec vous cette première recette de l’année et j’en profite pour vous souhaiter une très belle année.

Zhoug ou sauce à la coriandre

Je me suis inspirée de la recette de Cookie & Kate, un blog que je vous recommande vivement

Pour un petit bocal (6 personnes)

• 2 grosses gousses d’ail
• 1 c. à café de cumin moulu
• ½ c. à café de sel
• 1 c. à café de purée de piment
• 35 g de coriandre (pluches et les tiges les plus fines)
• 50 g d’huile d’olive
• Un filet de jus de citron

Comment faire ?

Pelez les gousses d’ail puis râpez-les. Versez-les dans un bol, ajoutez le sel et mélangez.
Ajoutez la purée de piment, le cumin et mélangez.
Ciselez les herbes (pour une fois, j’ai utilisé un petit robot), ajoutez-les dans le bol avec l’huile d’olive que vous versez petit à petit.
Ajoutez un filet de jus de citron et, c’est le plus important, goûtez afin de rectifiez l'assaisonnement.

Cette sauce se conserve deux à trois jours dans un bocal au frais.