Crédits photos : Copyright Natacha Nikouline et Stéphane Ruchaud
Imaginez un studio, inondé de lumière en plein Paris.
Dans ce studio, de grandes étagères ouvertes sont remplies de vaisselles achetées par coup de cœur, un peu partout et même à l’occasion de voyages.
Au sol, des grands bacs dans lesquels sont soigneusement roulés des sets de tables et des fonds en papier, dans des couleurs plus belles les unes que les autres.
Dans une autre partie du studio, une cuisine ouverte, un grand plan de travail en bois clair et sur le coté, des herbes fraîches en pots donnent à l’ensemble un air très végétal.
Plus loin, une table ronde accolée à une bibliothèque remplie de livres de cuisine et de livres d’art.
Mais chez qui sommes nous ?
Nous sommes dans le studio de Natacha Nikouline (photographe et styliste culinaire) et de Stéphane Ruchaud (photographe) qui ont réalisé les photos de mon livre.
C’est là que Natacha cuisine les recettes des auteurs, qu’elle choisit la vaisselle, l'harmonie de couleurs et de textures, les ustensiles, tandis que Stéphane règle la lumière, le cadrage et beaucoup d’autres choses parfois un peu techniques pour moi.
C’est un véritable travail d’équipe et surtout un travail d’artiste.
Etant en vacances au moment des photos, Je n’ai pu assister qu’à une demi-journée de prises de vues, mais elle restera toujours gravée dans ma mémoire.
Dès le moment où Natacha commence à réaliser une recette (oui, oui, les recettes de mon livre ont vraiment été cuisinées), je pressens qu’elle pense déjà à la photo. Ce sont de petits détails : le choix des ingrédients ou la manière de les couper. Elle ne remue pas une salade avec d’immenses couverts, mais plutôt avec les mains, ou alors, les éléments de la salade sont disposés avec les doigts directement sur l’assiette.
La confiture de cerises noires n’est pas étalée sur le fromage avant qu’il soit coupé mais déposée délicatement sur chaque cube, etc.
La plupart du temps, Natacha à une idée de départ mais parfois, le hasard de la recette fait qu’une sauce qui coule pendant la cuisson d’un gratin par exemple rend la photo intéressante et authentique. A d’autres moments, Stéphane et Natacha ne sont pas satisfaits d’une photo (elles sont affichées en temps réel sur un grand écran). Il s’agit alors de changer de plat, de rajouter un autre élément de la recette, ou un couvert (moi qui suit toujours incapable de prendre une photo avec la moindre fourchette, j’admire).
Prendre des photos de plats cuisinés est un travail extrêmement visuel qui demande une grande patience, un grand sens artistique, sans compter qu’il faut avoir l’amour de la cuisine.
Ajoutons à cela le travail du photographe avec sa connaissance de la lumière (certaines photos sont été prises à la lumière du jour, d’autres avec des lumières artificielles, mais je vous mets au défi de le remarquer), du cadrage, de la profondeur et de bien d’autres choses (désolée Stéphane mais je maîtrise mal le vocabulaire).
Bravo à tous les deux pour ce magnifique travail.
Souvenir, souvenir :
Dans le manuscrit original, j'avait prévu une recette de Patidou farci. Fin Août, impossible pour Natacha de trouver à Paris un Patidou. J'ai alors contacté Sandra, auteur du blog La popote du potager, qui m'a très gentiment proposé de nous envoyer des patidous de son jardin par Chronopost. Malheureusement, Natacha et Stéphane travaillaient déjà sur un autre projet, nous avons donc retiré la recette du livre. Pour savoir ce qui est arrivé aux patidoux que Sandra nous avait réservés, je vous conseille un petit tour sur son blog.
Sandra : merci encore à toi pour la recherche du patidou perdu ...
Prochain épisode : les photos non culinaires …
Les commentaires récents